Trichomonoses pulmonaires humaines - 01/03/08
Christophe Duboucher [1],
Stéphanie Caby [2],
Magali Chabé [3],
Nausicaa Gantois [3],
Pilar Delgado-Viscogliosi [4],
Raymond Pierce [2],
Monique Capron [2],
Eduardo Dei-Cas [3],
Éric Viscogliosi [2]
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Points essentiels |
La colonisation du tissu pulmonaire par les trichomonadines (plus communément appelées Trichomonas) est fréquente mais presque totalement ignorée.
Dans cette localisation, le parasite adopte une forme amiboïde qui le rend méconnaissable, d'où sa totale occultation jusqu'à récemment.
Dans ces conditions, l'identification morphologique classique est inopérante et seule l'identification moléculaire permet le diagnostique d'espèce.
Les espèces en cause ne se limitent pas à Trichomonas tenax, saprophyte de la cavité buccale habituellement mis en cause dans les rares trichomonoses pleuropulmonaires décrites dans la littérature.
La découverte récente d'espèces de trichomonadines encore inconnues chez l'homme pose de nouvelles questions comme le potentiel zoonotique de ces micro-organismes ou l'existence d'espèces d'origine animale s'étant adaptées à l'homme.
Il semble que l'anaérobiose régnant dans une lumière alvéolaire mal ventilée soit le facteur favorisant de la pullulation du parasite, plutôt que l'immunodépression.
La reconnaissance de l'infection et son traitement adapté permettront de répondre à la question de la pathogénicité de ces parasites.
Key points |
Colonization of human lungs by various Trichomonas species is a frequent occurrence, but is unknown to most physicians.
At this site of infection, the parasite develops into an amoeboid form that renders it unrecognizable. For this reason it has been overlooked until recently.
Morphological identification is not feasible under these conditions and molecular tools provide the only means of identification.
The species involved are not restricted to Trichomonas tenax, a saprophyte of the mouth that is usually cited in the rare cases of pleuropulmonary trichomoniasis reported in the literature.
The recent discovery of species previously unknown in humans raises further questions, including the zoonotic potential of these microorganisms and the existence of species of animal origin that have adapted to humans.
Anaerobiosis in poorly ventilated alveolar lumen, rather than immunodepression, seems to be the factor that promotes proliferation of this parasite.
The diagnosis of trichomoniasis and its treatment by specific drugs will make it possible to evaluate the pathogenicity of these parasites.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 5-C2
P. 835-839 - mai 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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