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Impact de la mise en place de recommandations d’utilisation pour la ceftriaxone et le céfotaxime - 25/02/16

Doi : 10.1016/j.phclin.2016.01.014 
Pierre Net 1, , Philippe Lesprit 2, Dominique Dardelle 1, Tristan Delory 3, Marc Vasse 4, Brigitte Bonan 1
1 Service de pharmacie, hôpital Foch, 40, rue Worth, 92151 Suresnes, France 
2 Infectiologie transversale, service de biologie clinique, hôpital Foch, 40, rue Worth, 92151 Suresnes, France 
3 Service des maladies infectieuses, hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris, France 
4 Service de Biologie Clinique, hôpital Foch, 40, rue Worth, 92151 Suresnes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La ceftriaxone (CRO) est un antibiotique particulièrement générateur de résistance bactérienne devant faire l’objet de mesures de contrôle spécifiques de la prescription (ANSM 2014). En juin 2014, la COMAI (commission des anti-infectieux) de l’établissement a émis des recommandations incitant à une utilisation préférentielle du céfotaxime (CTX) au lieu de la ceftriaxone (CRO). Depuis, la CRO est réservée aux patients non perfusables par voie i.v. (intraveineuse) ou ambulatoires.

L’objectif de cette étude a été de vérifier l’impact de ces recommandations.

Matériels et méthode

Analyse des consommations mensuelles de CRO, de CTX et de vancomycine (VAN) de septembre 2013 à mars 2015. La VAN faisait office d’antibiotique témoin. Analyse en régression linéaire segmentée de l’évolution des consommations d’antibiotiques exprimées en DDJ/1000 JH (dose définie journalière/1000 journées d’hospitalisation).

Un audit prospectif des prescriptions de CRO a été mené de juin 2014 à décembre 2014 sur l’ensemble de l’hôpital via un logiciel de prescription informatisée.

Les paramètres étudiés étaient : nombre de prescriptions par service, voie d’administration et durée de prescription.

Aucune autre mesure interventionnelle n’a été appliquée au cours de l’audit en dehors des avis du référent antibiotique sollicités par les services et d’un rappel des recommandations fait en novembre à l’arrivée des internes.

Résultats et discussion

On observe une baisse significative des consommations (médiane, [IQR]) de CRO (27,1 [24,8, 29,7] vs. 11,1 [10,4, 13,38] DDJ/1000 JH, p<0,01) et une hausse significative des consommations de CTX (13,4 [12,1, 20,6] vs 32,8 [31,45, 36,75] DDJ/1000 JH, p<0,01), sans changement significatif de la consommation globale de C3G (p=0,604). Il n’y avait pas de variation de la consommation de VAN (p=0,178). L’analyse n’a pas montré de lien significatif (p=0,283) entre l’évolution des consommations et l’application des recommandations faute de points de mesure suffisants.

Deux cents quatre-vingt quinze prescriptions de CRO ont été relevées au cours de l’audit : 197 (78 %) i.v., 56 (22 %) SC/IM.

La durée globale moyenne des prescriptions de CRO IV était de 3,9 jours (Se±0,4).

Les 3 services les plus prescripteurs étaient la pneumologie, l’urologie et la gériatrie avec respectivement 32 (16 %), 24 (12 %) et 24 (12 %) prescriptions.

Conclusion

Les résultats en termes de consommations sont satisfaisants avec une utilisation désormais préférentielle du CTX et une baisse de la CRO. D’autres points de mesures sont nécessaires pour confirmer l’impact des recommandations sur l’évolution des consommations. Une mesure de l’impact écologique à moyen terme est à évaluer.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Antibiotique, Ceftriaxone, Céfotaxime, Consommation d’antibiotique, Infectiologie


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Vol 51 - N° 1

P. 66-67 - mars 2016 Retour au numéro
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  • Premiers pas du dossier pharmaceutique aux urgences de l’hôpital Saint-Louis
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