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Évaluation prospective des interventions pharmaceutiques dans un hôpital pédiatrique et analyse des risques selon la méthode AMDEC (analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) - 25/02/16

Doi : 10.1016/j.phclin.2016.01.041 
Elsa Jouhanneau 1, , Camille Imbert 1, Anne Auvrignon 2, Anne Fratta 1, Jerome Descout 1
1 Pharmacie, Trousseau, 26, avenue du Docteur-Arnold-Netter, 75012 Paris, France 
2 Hématologie, Trousseau, 26, avenue du Docteur-Arnold-Netter, 75012 Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Afin d’optimiser l’efficacité et de sécuriser la prise en charge (PEC) médicamenteuse, la Société française de pharmacie clinique (SFPC) recommande une validation pharmaceutique de niveau 3. La population pédiatrique étant plus exposée aux erreurs médicamenteuses, la vigilance lors de la prescription médicale et lors de la validation pharmaceutique doit être accrue. L’objectif de l’étude est d’évaluer les interventions pharmaceutiques (IP) et de les analyser selon la méthode AMDEC.

Matériels et méthode

À l’hôpital Trousseau, l’interne en pharmacie valide (niveau 3) chaque jour les lits de 7 services informatisés. Une étude prospective des IP sur une période de 2 mois a été menée. Les IP ont d’abord été classées selon la classification ATC, le type de problème rencontré, la classification standardisée proposée par la SFPC et l’attitude des prescripteurs envers les IP. Les interventions ont été cotées en fonction de 3 critères (gravité G, fréquence F, délai de réponse D) par une équipe pluridisciplinaire. Ceci a permis de calculer un score de criticité (C) selon la formule C=G×F×D. Le seuil de criticité fixé à 10 a permis d’identifier des défaillances qui devront mener à des actions d’amélioration.

Résultats et discussion

Sur une période de 2 mois, un total de 2354 prescriptions (soit 70 prescriptions en moyenne par jour) ont été validées par l’interne en pharmacie. Neuf pourcent des prescriptions (212 sur 2354) ont nécessité une intervention pharmaceutique. Trente pourcent des interventions ont porté sur la classe thérapeutique du système digestif ; 23,5 % celle du système nerveux ; 12,3 % celle des anti-infectieux. Environ 60 % des interventions ont concerné des problèmes de posologies. Un service (chirurgie) représente 40 % des IP pour 14,7 % des prescriptions. Dans 13 % des IP, une justification et une confirmation ont été apportées par le prescripteur. Dans 36 % des IP, la prescription a été modifiée. Quatre-vingt-six pourcent des interventions ont été cotées de gravité 1 ou 2. Quatre interventions (soit 2,17 % des IP) ont été jugées de gravité 4. Le taux des interventions de criticité supérieure à 10 est de 14,6 % (27 interventions). Selon la démarche de la roue de Deming, 4 actions différentes ont été réalisées. Des fiches posologiques pour les médicaments ayant des IP avec des criticités élevées ont été créées. La formation des internes sur le logiciel de prescription a été renforcée par la mise en place d’une formation initiale et la création d’une fiche d’aide à la prescription informatisée. Une réunion CREX (Comité de retour d’expériences) au sein du service de chirurgie a été réalisée. Lors d’une réunion COVIRIS (Coordination des vigilances et risques sanitaires), les résultats ont été présentés.

Conclusion

Au vu du nombre d’IP, le pharmacien joue un rôle important dans la sécurisation de la PEC médicamenteuse. Cette démarche a permis d’identifier des défaillances dans cette PEC et de mettre en place des actions correctrices qu’il conviendra d’évaluer. Heureusement, les IP de forte criticité ont été rares.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Validation pharmaceutique, Intervention pharmaceutique, Pédiatrie, Gestion des risques


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Vol 51 - N° 1

P. 79 - mars 2016 Retour au numéro
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