Prise en charge de la dépendance au tabac des adolescents hospitalisés : implication du pharmacien hospitalier - 25/02/16
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Résumé |
Introduction |
Selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, les adolescents fument en moyenne leur première cigarette vers 14ans et demi et commencent à fumer régulièrement vers 16ans. L’hospitalisation d’adolescents en crise dans une unité de soins pose donc le problème de la gestion de l’addiction au tabac. Il est nécessaire de proposer aux jeunes fumeurs une aide pour supporter l’arrêt du tabac pendant l’hospitalisation et s’ils le souhaitent à plus long terme. C’est pourquoi le pharmacien réalise une consultation à la demande et en fonction des besoins des adolescents. Cette consultation formalisée depuis 2012 est l’occasion d’aborder la dépendance au tabac, les conséquences de cette consommation ainsi que la prise d’autres drogues. L’objectif de cette étude est ainsi de faire un état des lieux de la consommation tabagique chez les adolescents hospitalisés au sein de l’unité d’accueil et de crise des adolescents (UACA) et des solutions apportées par le pharmacien.
Matériels et méthode |
Une étude rétrospective est réalisée sur les dossiers des patients hospitalisés entre janvier 2013 et juillet 2014 Les principaux items de la grille d’audit utilisée sont l’évaluation de la dépendance à la cigarette (test de HONC et de Fagerström), la prescription du traitement substitutif, les autres consommations de toxiques, les incidents liés au tabagisme au cours de l’hospitalisation et les suites d’hospitalisation. La corrélation entre les 2 tests utilisés est évaluée en calculant le coefficient de corrélation de Pearson.
Résultats et discussion |
Les jeunes hospitalisés présentent des états de crises aiguës, issus de problématiques anciennes, d’un stress post-traumatique ou sont hospitalisés au décours d’un passage à l’acte suicidaire. Sur les 162 patients hospitalisés, 46 se déclarent fumeurs (28 %). La majorité des adolescents sont vus en entretien par le pharmacien (68 %). Les adolescents non vus par le pharmacien soit se déclarent faiblement dépendants (75 %), soit sont hospitalisés moins de 48h (25 %). L’évaluation par des tests tels que Fagertröm et HONC est efficace (coefficient de corrélation entre les 2 tests=0,68, p<0,001). Les substituts nicotiniques ne sont pas prescrits de manière systématique et les gommes et inhaleurs sont les plus utilisés.
Conclusion |
Une prise en charge globale et adaptée de ces jeunes en difficultés implique une gestion efficace des addictions, notamment de l’addiction au tabac. Un entretien pharmaceutique a été mis en place au sein de l’unité d’accueil des adolescents en crise afin de proposer une alternative thérapeutique le temps de l’hospitalisation et si possible après l’hospitalisation. Apprendre à gérer le « symptôme tabagisme » fait partie du projet de prise en charge globale des jeunes hospitalisés. Le pharmacien clinicien, par sa position de soignant extérieur à l’unité, joue un rôle clé dans cette prise en charge. Il délivre un message non moralisateur et permet d’éviter les conflits en lien avec le tabac entre le jeune et l’équipe soignante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Addiction, Tabac, Adolescents, Pharmacie clinique
Plan
Vol 51 - N° 1
P. 81-82 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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