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Harmonisation des unités de prescription par défaut : quelles conséquences en cas de changement de logiciel de prescription ? - 25/02/16

Doi : 10.1016/j.phclin.2016.01.051 
Fanny Cayre 1, , Murielle Dalle Pecal 2, Catherine Cordonnier-Jourdin 1, Mathilde Perraudin 1, Muriel Paul 1
1 Pharmacie, hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France 
2 Pharmacie, hôpital Albert-Chenevier, 40, rue de Mesly, 94000 Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le choix de l’unité de prescription par défaut, souvent laissé à la libre appréciation du pharmacien, joue un rôle important dans la sécurisation de la prescription informatisée puisque lors de la prescription, le médecin peut laisser cette unité ou la modifier. Dans le cadre du prochain changement de logiciel de prescription dans notre groupement hospitalier, il a été décidé d’instaurer des règles afin d’harmoniser les unités de prescription par défaut. L’objectif de cet audit était d’évaluer si les Unités de prescription par défaut paramétrées par le pharmacien (UPP) et les Unités prescrites par le médecin (UPM) dans notre logiciel de prescription actuel concordaient avec les Règles choisies pour le prochain logiciel (RL) et quelles conséquences en termes d’erreurs d’UPM (discordance entre la posologie et l’unité prescrite) pourrait avoir cette harmonisation.

Matériels et méthode

Cent molécules médicamenteuses représentatives des principales classes pharmacologiques et regroupant 232 références (64 % de formes orales, 26 % d’injectables, 4 % de solutés et 6 % de formes autres) ont été sélectionnées pour l’étude. Les UPP ont été recueillies sur le logiciel ACTIPIDOS et leur concordance avec les RL (prescription en Unité de distribution [UD] pour les formes orales et cutanées, en Unité gravimétrique [UG] pour les injectables et en Unité volumétrique [UV] pour les solutés) a été analysée. Pour évaluer la concordance des UPM avec les RL, une enquête de type prévalence a été réalisée (journées du 11 et 12 juin 2015) avec une analyse des lignes de prescription retrouvées (n=5045) sur le logiciel ACTIPIDOS pour l’ensemble des références sélectionnées.

Résultats et discussion

Le pourcentage de concordance retrouvé avec les RL était de 83 % pour les UPP et 88 % pour les UPM. Les formes les plus problématiques étaient les injectables et les solutés avec une concordance respective des UPP et des UPM avec les RL de 75/74 % pour les injectables et 22/36 % pour les solutés. Pour les injectables, ces résultats sont dus à la diversité des UPM pour certaines molécules et ce, quel que soit l’UPP (exemple de l’énoxaparine : prescription en UG, UD et UV). Pour les solutés, 61 % des UPM sont en UD mais lorsque l’UPP est en UV les UPM sont à 97 % en UV (n=34). Lors de l’analyse, 46 erreurs au niveau des UPM (0,9 %) ont été retrouvées dont 34 erreurs (5,7 % ; n=595) lorsque l’UPP ne concordait pas avec les RL et 12 erreurs (0,3 % ; n=4450) lorsque l’UPP concordait avec les RL (p<0,001). De plus, en cas de non-concordance UPP/RL, on retrouve 35 % de concordance UPM/RL contre 94 % en cas de concordance UPP/RL.

Conclusion

Les RL sont globalement déjà suivies sur l’hôpital et semblent être applicables à toutes les formes galéniques. L’harmonisation des UPP semble indispensable pour limiter les erreurs d’UPM puisque lorsque l’UPP suit les RL, le pourcentage de concordance UPM/RL est important et les erreurs d’UPM sont moins fréquentes. Cependant, les RL sont-elles les plus judicieuses dans le cas de certains médicaments comme les immunosuppresseurs par voie orale où 53 % des UPM actuelles sont en UG et non en UD et ce, quel que soit l’UPP ?

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Logiciel, Prescription, Médicament


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Vol 51 - N° 1

P. 84 - mars 2016 Retour au numéro
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