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Prévention de la iatrogénie en pédiatrie à travers l’analyse des erreurs médicamenteuses - 25/02/16

Doi : 10.1016/j.phclin.2016.01.067 
Christelle Moreau 1, Gaëlle De Barry 1, , Cyril Amouroux 2, Anne Jalabert 1, Denis Morin 2
1 Pharmacie Lapeyronie, hôpital Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France 
2 Néphrologie et endocrinologie pédiatrique, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une démarche d’identification et de prévention des erreurs médicamenteuses (EM) a été mise en place dans notre établissement dans le cadre d’une amélioration continue de la qualité et sécurité des soins et de la gestion des risques.

L’objectif est de recenser et analyser les EM commises dans un service de pédiatrie, mettre en place des actions correctives, évaluer leur impact.

Matériels et méthode

Étude prospective sur 16 mois, en néphrologie, endocrinologie, cardiologie et pneumologie pédiatrie (20 lits) par un interne en pharmacie. Des comités pluridisciplinaires (CREX) semestriels ont été mis en place à partir d’octobre 2013 et ont conduit à des actions, dont l’impact a été évalué en avril 2015.

Résultats et discussion

Au total, 84 EM étaient relevées chez 59 patients (âge moyen : 4,9ans [7 j ; 20ans]). Elles portaient sur 103 médicaments.

Elles étaient déclarées essentiellement par un pharmacien (58,3 %). La prescription était majoritairement concernée par les EM (63,1 % des cas). Environ la moitié des erreurs (43,7 %) était liée à la posologie ou la concentration. Les erreurs se produisaient principalement un jour ouvré (55 %). Environ 1/3 des EM était détecté avant l’administration et 30 % dans les 24h suivant l’administration. Il s’agissait d’une erreur avérée dans 67 % des cas. Les EM les plus graves (n=9) avaient motivé un arrêt de traitement. Des facteurs humains (défaut de connaissances, erreurs liées au logiciel informatique…) étaient responsables d’EM dans 3/4 des cas.

Les EM concernant 85 médicaments ont été discutées lors de 3 CREX. Des mesures correctives étaient décidées pour 65 EM et elles permettaient d’éviter 49 EM (60 %).

L’implication du pharmacien dans l’étude peut expliquer qu’il soit le principal déclarant. L’administration est retrouvée dans la littérature comme l’étape la plus à risque d’EM, alors que dans notre étude, il s’agit de l’étape de prescription. L’importance du taux d’EM de posologie peut s’expliquer par la prescription en unité/kg en pédiatrie. Ces EM surviennent essentiellement en période ouvrée, pendant que le principal déclarant est présent dans le service et que les actes, les soins et les prescriptions sont plus nombreux et plus complexes. La part importante des EM concernant le système informatique semble liée au déploiement du dossier patient informatisé au début de l’étude.

Conclusion

La part importante d’EM dans notre enquête est liée à la population concernée, qui est plus à risque. La mise en place d’actions correctives à la suite de CREX a permis de diminuer la survenue d’EM et de sensibiliser l’équipe. Cette étude confirme l’importance du rôle des pharmaciens cliniciens dans les services de pédiatrie quant à la diminution de la iatrogénie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Erreurs médicamenteuses, Pédiatrie, Gestion des risques


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Vol 51 - N° 1

P. 92 - mars 2016 Retour au numéro
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  • Prévention des erreurs médicamenteuses en pédiatrie néonatale et réanimations
  • Gaëlle De Barry, Anne Jalabert, Patricia Fournier, Gilles Cambonie
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  • Prise en charge d’un cas de leucinose décompensée : place de la PUI
  • Elise Clavier, Sophie Viande, Hélène Munduteguy, Virginie Bart, Stéphanie Provôt, Philippe Meunier

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