Quel bénéfice/risque de l’association anticoagulant-antiagrégant chez le sujet âgé ? - 25/02/16
Résumé |
Ces dernières années, l’association anticoagulant-antiagrégant a vu ses indications diminuer de façon globale, la prise en compte du risque hémorragique étant de plus en plus importante à juste titre. Ainsi, par exemple, cette association largement prescrite antérieurement chez les patients coronariens avec fibrillation auriculaire (FA) à risque thrombotique élevé est remise en cause dans les recommandations des sociétés savantes, le risque hémorragique dépassant le risque thrombotique. Chez les sujets âgés, on peut raisonnablement penser que le rapport risque/bénéfice est encore plus important. Il n’en demeure pas moins vrai que l’association anticoagulant-antiagrégant reste indispensable chez les patients en FA qui présentent un syndrome coronaire et/ou bénéficient de la mise en place d’un stent coronaire. En cas de mise en place d’un stent coronaire, il est même recommandé d’associer un anticoagulant et deux antiagrégants plaquettaires (aspirine et clopidogrel), mais pour une durée courte de quelques semaines. Dans le cas de l’éventualité de la mise en place d’un stent coronaire, il est préférable si possible d’évaluer le risque d’une telle association avant la mise en place du stent. L’évaluation du risque hémorragique reste difficile en dépit des quelques scores de risque dont nous disposons. La fragilité du sujet âgé est à prendre en compte également pour une telle prescription. La fragilité en elle-même ne contre-indique pas l’utilisation des anticoagulants mais doit rendre très prudent. La co-prescription avec les anti-agrégants doit être exceptionnelle et la plus courte possible dans cette situation. En cas de prescriptions d’anticoagulants oraux directs, la clairance rénale selon la formule de Cockroft sera mesurée plusieurs fois par an chez le sujet âgé, ce d’autant qu’un anti-agrégant sera prescrit conjointement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulants oraux directs, Antiagrégants plaquettaires
Plan
Vol 41 - N° 2
P. 106 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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