Comparaison des caractéristiques cliniques, polysomnographiques (PSG) et spectrales entre des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) et des enfants contrôles.

Dix enfants HPI (QI≥130 ; âge 9,8±1,9ans ; 6 garçons) ont été comparés au groupe contrôle de 10 enfants à quotient intellectuel moyen appariés pour le sexe et l’âge (QI≤130 ; âge 9,9±1,9ans). Tous les enfants ont bénéficiés d’une évaluation clinique, psychométrique, et d’une PSG ambulatoire. La puissance spectrale de l’EEG a été calculée sur une dérivation centrale (C3-A2, ou C4-A1).

Le score de sévérité de l’insomnie est plus élevé chez les enfants HPI (p<0,01), mais les résultats de la PSG n’indiquent pas la présence d’une insomnie objective. La PSG montre une augmentation de la durée (p<0,05) et du pourcentage (p<0,01) du sommeil paradoxal chez les sujets HPI. L’analyse spectrale de l’EEG montre que les sujets HPI présentent dans le stade N1 une augmentation de la puissance dans les bandes de fréquences bêta 1 (15–19,75Hz ; p<0,05) et bêta 2 (20–29,75Hz ; p<0,01). L’analyse de Spearman montre des corrélations positives entre les fréquences rapides de l’EEG et les résultats de plusieurs sous-échelles d’évaluation psychométrique, ainsi que le score total de QI.

L’augmentation de la quantité du sommeil paradoxal ainsi que l’augmentation de la puissance spectrale de l’EEG dans les bandes de fréquences rapides peuvent être impliquées dans la genèse du haut potentiel intellectuel, mais pourraient aussi être responsables de l’impression subjective d’insomnie ressentie par ces sujets.