Prévalence du syndrome métabolique au cours du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et impact de la sévérité du SAHOS dans sa survenue - 05/03/16
Résumé |
Objectif |
Déterminer la prévalence du syndrome métabolique (SM) au cours du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et l’impact de la sévérité du SAOHS sur la survenue du SM.
Méthodes |
Étude rétrospective ayant concernée 181 patients porteurs de SAHOS suivis au service de Pneumologie D à l’hôpital Abderrahmane Mami Ariana, Tunisie entre janvier 2010 et décembre 2014. Nous avons retenu, pour définir le SM, les critères proposés en 2005 par la Fédération Internationale du Diabète (IDF).
Résultats |
Le SM était présent chez 68 % des patients présentant un SAHOS. La fréquence du SM était maximale entre 56 et 65ans. Comparé aux apnéiques sans SM, ceux ayant un SM étaient plus âgés (55,9±12,82ans vs 51±15,27ans), plus fréquemment des femmes (80,6 % vs75 %) et particulièrement des femmes ménopausées (83,3 % vs 78,3 %). Mais la différence n’était pas statistiquement significative. Le SM était plus fréquent chez les patients avec des antécédents d’HTA (p<0,05), de diabète type 2 (p<0,000) et de dyslipidémie(p<0,001). Les patients apnéiques présentant un SM avaient statiquement plus de somnolence diurne (p=0,04), un score d’Epworth supérieur ou égal à 10 plus observé (71,4 % vs 28,6 %), des troubles de l’attention (p=0,006) et un indice de masse corporelle moyen plus élevé (38,02±6,45kg/m2 vs 35,85±7,75kg/m2 ; p=0,05). Le SM était plus fréquent chez les patients avec un examen ORL pathologique (75 % vs 57,5 % ; p=0,014). En étudiant l’impact de la sévérité du SAHOS sur la survenue du SM nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative (67,6 % parmi les SAHOS sévères vs 68,9 % présentant un SAHOS léger ou modéré). L’analyse multi-variée, a révélé une corrélation positive et statistiquement significative pour 3 facteurs : la somnolence diurne, l’obésité et l’examen ORL pathologique et la survenue du SM au cours du SAHOS.
Conclusion |
Le SM est fréquent au cours du SAHOS. Sa survenue n’est pas corrélée à la sévérité du SAHOS. Ainsi, sa recherche doit être systématique permettant de prévenir les complications cardio-vasculaires, et d’autre part pour tenir compte du SM dans la prise en charge optimale des patients apnéiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 13 - N° 1
P. 40 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?