Pathologie chronique, la maladie de Parkinson impose des prises régulières et nombreuses de traitements. Une mauvaise observance peut entraîner des fluctuations d’effet.

Étudier de manière standardisée l’observance thérapeutique chez des patients parkinsoniens au cours du mois précédant une hospitalisation.

Trente-sept patients présentant une maladie de Parkinson depuis plus de 5ans ont complété successivement un auto-questionnaire sur différents facteurs d’observance thérapeutique mesurée par le nombre d’oublis et l’automédication : durée d’évolution, sexe, âge, polymédication, nombre de prises, connaissance du traitement, troubles cognitifs, aidant, pilulier-alarme, vécu de l’oubli de traitement et contrainte ressentie.

Cinquante-quatre pour cent des patients oublient des prises mais cela reste peu fréquent (2,5 fois par mois). Ces oublis ne sont corrélés avec aucune des variables étudiées. Les patients interrogés prennent en moyenne 3 molécules différentes en 6 prises par jour. Seuls 3 des 37 patients présentent des oublis significatifs. Il s’agit d’hommes, neurostimulés, sans trouble cognitif, bien informés sur les traitements et leurs potentiels effets secondaires.

L’adhérence des patients au traitement est satisfaisante. Les oublis sont sporadiques et la bonne compréhension des traitements leur permet d’adapter les prises selon leur heure de lever, leurs activités quotidiennes et leurs symptômes. Ces résultats semblent peu en accord avec les données de la littérature (Daley et al., 2012). Dans notre population, seul un impact de la neurostimulation semble pouvoir expliquer une moins bonne observance.

Globalement, cette étude originale et standardisée révèle une relative bonne compliance au traitement. Ces résultats préliminaires mériteraient d’être confirmés sur une plus grande population.