Impact des céphalées chez le personnel de l’hôpital médico-chirurgical KAIA, étudié 18 à 24 mois après le retour d’opération extérieure en Afghanistan - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Les céphalées sont un motif fréquent de consultation. Peu de données existent pour le personnel militaire, souvent exposé au stress, à la fatigue, en situation de retour d’opérations extérieures (OPEX).
Objectifs |
L’objectif principal de ce travail a été de mesurer l’évolution de l’impact des céphalées en opération au sein du personnel déployé au sein de l’HMC KAIA en Afghanistan, 18 à 24 mois après leur retour de mission.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle prospective, effectuée parmi les personnels déployés à l’HMC de KAIA entre décembre 2011 et janvier 2013. L’impact des céphalées a été mesuré en fonction de 2 échelles : le questionnaire MIDAS et le questionnaire HIT-6, associé à une évaluation de l’humeur au travers d’un questionnaire Profil of Mood State (POMS). Le recueil des données s’est fait à trois temps distincts : avant le départ en mission, au retour des 3 mois de mission et à 18–24 mois de la mission.
Résultats |
Sur 246 personnels déployés, 115 ont participé aux 3 phases de l’étude. Avant le départ, 59 sujets souffraient de céphalées et 44 à chaque phase, avec un score MIDAS moyen de 5,9j au départ, 0,9j au retour, 4,8j à 18–24mois. Le score HIT-6 moyen était de 54,2 au départ, 50,5 au retour, 51,8 à distance. Leur humeur était plus en colère à distance de la mission. Neuf patients ont présenté des céphalées de novo après le retour avec un score HIT-6 moyen à 44,6. Quinze patients sont restés libres de céphalées.
Discussion |
Il n’est pas observé d’impact péjoratif de l’OPEX sur le retentissement fonctionnel des céphalées. Au retour, l’impact est moindre avec une diminution du score MIDAS ; au final, les valeurs reviennent à leur niveau initial, sans pourtant témoigner d’un effet délétère. Le HIT-6 n’est pas modifié. Une altération de l’humeur chez les militaires céphalalgiques est notée, avec un profil colérique pouvant interférer sur l’apparition des céphalées.
Conclusion |
L’impact des céphalées dans un contexte de séjour sur un théâtre d’opérations est resté faible : une amélioration transitoire du score MIDAS, non durable dans le temps et l’absence d’influence sur le score HIT-6 sont soulignées.
Informations complémentaires |
Remerciement au personnel du SSA ayant accepté de se plier à ce travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Céphalées, Armée, Impact
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A112-A113 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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