La réponse à l’oxygène dans l’algie vasculaire de la face est-elle influencée par le tabagisme actif ? - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
L’algie vasculaire de la face (AVF) est la plus fréquente des céphalées trijemino-dysautonomiques dont le tabac est un facteur de risque. Le traitement de référence des crises comporte deux options : le sumatriptan injectable ou l’oxygénothérapie à fort débit.
Objectifs |
L’objectif est d’évaluer l’impact du tabagisme actif sur le bénéfice de l’oxygénothérapie haut débit lors du traitement de la crise d’algie vasculaire de la face.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective monocentrique a été conduite à partir du registre des AVF de l’hôpital d’Annecy. Étaient inclus les patients porteurs d’AVF chronique ou épisodique, selon les critères de l’International Headache Society. La réponse à l’oxygène était considérée positive si après la seconde consultation d’évaluation le traitement était poursuivi, et négative s’il était suspendu. Le statut tabagique actif était identifié comme présent ou absent, mais non quantifié.
Résultats |
Soixante-quatre patients ont été inclus à partir des 139 patients du registre dont 36 tabagiques et 28 non tabagiques. Notre échantillon comportait une majorité de patients de plus de 50ans, et davantage de formes chroniques, en comparaison à la population classique d’AVF. L’oxygène était un succès dans 85 % des cas, sans différence significative entre les 2 groupes. Après un test de Fischer exact, l’absence d’association entre le tabagisme actif et le bénéfice de l’oxygénothérapie a été retenu (p=0,163).
Discussion |
C’est la première étude française étudiant l’effet d’un tabagisme actif sur la réponse à l’oxygénothérapie dans l’AVF. Elle ne démontre pas d’association. Dans la littérature, les travaux comportent des réponses controversées. Dans cette étude, rétrospective et monocentrique, le nombre de patients est limité. L’absence de quantification du tabagisme et le caractère binaire de la réponse à l’oxygène ont pu influencer les résultats.
Conclusion |
Le tabagisme actif ne semble pas influencer la réponse à l’oxygénothérapie dans la crise d’AVF. Mais une étude pluricentrique prospective est nécessaire pour valider ce résultat préliminaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AVF, Oxygène, Traitement
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A115-A116 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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