Survenue d’un cas de LEMP chez un patient greffé rénal traité par bélatacept - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
La leucoencéphalopathie multifocale progressive [LEMP] est une infection opportuniste rare redoutée chez les patients traités par natalizumab. Nous décrivons le cas d’une LEMP survenue chez un patient traité par bélatacept.
Observation |
Un patient de 68ans, transplanté rénal en 2013 et traité par bélatacept, mycophénolate mofétil (MM) et prednisone aux posologies habituelles, présenta en mai 2015 un changement progressif de comportement avec une apathie et des épisodes confusionnels transitoires. Il présenta le mois suivant une faiblesse du membre supérieur droit d’installation brutale et une amputation du champ visuel droit sans anomalie visible a priori sur un premier scanner cérébral. L’IRM cérébrale réalisée quelques jours plus tard mis en évidence une lésion de substance blanche, fronto-pariétale gauche sans systématisation vasculaire, en hypersignal diffusion et Flair et en hyposignal T1, non rehaussée par le gadolinium. Le diagnostic LEMP fut confirmé par une PCR JC positive dans le LCR. Le bélatacept fut immédiatement arrêté et deux échanges plasmatiques furent rapidement réalisés. Le patient présentait alors 275 CD4+ circulants. Le MM fut arrêté le 22/06 et devant l’évolution progressivement défavorable, 3 injections d’interleukine-7 furent administrées. La fonction rénale resta stable tout au long de l’hospitalisation mais le patient s’aggrava progressivement sur le plan neurologique et décéda 10 semaines après le diagnostic.
Discussion |
Le bélatacept est un anticorps humanisé anti-CTLA4 non néphrotoxique qui inhibe l’activation lymphocytaire T en inactivant la co-stimulation lymphocytes T/cellule présentatrice d’antigène. Sous ce traitement, seuls deux cas de LEMP ont été décrits dans la base de données anglo-saxonnes de pharmacovigilance. Les patients recevaient des posologies supérieures à celles actuellement recommandées contrairement à notre patient.
Conclusion |
La survenue d’une LEMP reste rare sous bélatacept mais sa gravité et l’absence de ressource thérapeutique, doivent la faire rechercher en cas de survenue de signes neurologiques rapidement progressifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : LEMP, Bélatacept, IL-7
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A132 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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