Un cerveau privé d’odeurs - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Les pertes de l’odorat d’origine centrale secondaires à un traumatisme crânien (TC) sont bien connues et peu étudiées. Notre but est d’apprécier les dimensions de ce déficit et évaluer les répercussions d’une telle privation sensorielle.
Objectifs |
Évaluer l’incidence du trouble en comparaison avec la littérature, distinguer les différents types de troubles olfactifs en fonction de l’impact du TC et établir leur relation avec les signes associés rencontrés dans le syndrome post-commotionnel (SPC).
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective de 354 patients suivis en consultation dans les 3 mois suivant le TC pour SPC. Les patients ont bénéficié d’une évaluation précisant la nature du trouble olfactif (anosmie ou parosmie) et son type grâce au test quantitatif : test sniffin. Une corrélation avec le site d’impact et la sévérité du TC a été établie de même qu’avec les signes accompagnateurs du SPC le plus souvent rencontrés.
Résultats |
La fréquence du trouble était de 3 %. L’anosmie a été retrouvée dans 8 cas et la parosmie dans 2. Le siége de la lésion était frontal dans 7 cas et occipital dans 3. Dans 5 cas il s’agissait de fracture fronto-orbitaire associée à une contusion, 3 cas de fracture occipitale associée à une contusion et un hématome et 2 cas de fracture temporale. Les parosmies étaient retrouvées dans les lésions avec contusion temporale. Les signes associés étaient l’agueusie, les troubles de la mémoire.
Discussion |
Une moyenne de fréquence entre 3 % et 7 % est le plus souvent retrouvée dans la littérature. C’est à distance du TC que le patient consulte pour une dysosmie essentiellement de type anosmie plus rarement une parosmie. Bien que l’anosmie semble être l’apanage des TC frontaux, les altérations olfactives seraient cependant 5 fois plus fréquentes lors d’un traumatisme occipital (Hendriks, 1988).
Conclusion |
Cet aspect sensoriel mérite bien un intérêt plus marqué, car, bien que le profil évolutif des anosmies post-traumatiques est très variable, une mauvaise reconnaissance d’odeurs pourrait être un symptôme de la maladie du vieillissement de la mémoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traumatisme crânien, Syndrome post-commotionnel, Anosmie
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A135-A136 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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