La confusion mentale représente un trouble neuropsychologique aigu, traduisant un dysfonctionnement global du système nerveux central. Le sujet âgé, en raison de sa fragilité, est particulièrement vulnérable à ce trouble.

Dresser le profil épidémiologique et clinique des sujets âgés hospitalisés pour syndrome confusionnel, et évaluer les différentes pathologies en cause.

Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive, dans le service de neurologie du CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie, sur la période allant de 2009 à 2013. Nous avons inclus les patients âgés de plus de 60ans, hospitalisés pour un syndrome confusionnel. Les données sociodémographiques, cliniques et paracliniques ont été recueillies.

Nous avons colligé 37 cas. Le mode d’installation des signes était brutal dans 67,6 % des cas. Les symptômes les plus rapportés étaient : désorientation temporo-spatiale 75,7 %, troubles du comportement 56,8 %, troubles mnésiques 27 %. L’examen neurologique objectivait des signes de localisations dans 10,8 % des cas. L’étiologie organique était étiquetée dans 75,7 % des cas : vasculaire 45,9 %, métabolique 13,5 %, infectieuse 5,4 % et iatrogène 5,4 %. Un syndrome confusionnel greffé sur une démence était retenu chez 8,1 % des cas.

La confusion mentale est souvent décrite comme la plus organique des maladies mentales. Sa fréquence augmente avec le vieillissement. En effet, chez le sujet âgé, le syndrome confusionnel est fréquemment associé à une maladie intercurrente, un stress psychologique et/ou physique. Il doit ainsi être évoqué chez toute personne âgée présentant des troubles cognitifs d’apparition récente ou d’aggravation brutale.

La confusion mentale est associée à un risque de réduction fonctionnelle et de mortalité accrue. Il s’agit donc d’une urgence diagnostique et thérapeutique, surtout lorsque la cause est potentiellement curable.