Drop attacks, épilepsie, dépression…et si c’était une narcolepsie ? - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
La narcolepsie est une désorganisation des états de vigilance, comprenant : hypersomnolence diurne, cataplexie, hallucinations hypnagogiques, paralysie du sommeil, considérées à tort pour des crises d’épilepsie, drop attacks ou même dépression.
Observation |
No 1 : patiente 58ans hypertendue, aux antécédents d’accident vasculaire ischémique sylvien droit, présente des chutes brutales et fréquentes sans perte de connaissance avec relâchement de la mâchoire, elle se relève rapidement de sa chute avec récupération totale, le Doppler cervical objective : une hypoplasie vertebrale droite, une insuffisance vertebrobasilaire, le diagnostic de drop attacks est alors évoqué. Devant l’aggravation clinique et un EEG pathologique, une épilepsie vasculaire est évoquée et traitée comme tel sans amélioration. C’est la recherche d’une somnolence diurne et son évaluation par l’échelle d’Epworth qui a permis d’évoquer la narcolepsie-cataplexie confirmée par le test itératif de la latence d’endormissement (TILE) et le typage HLA DQB1*0602.
No 2 : patiente 32ans enseignante, à l’occasion d’un surmenage excessif, présente une hypersomnolence, une prise de poids, cauchemars inhabituels, le diagnostic de syndrome dépressif est évoqué. L’installation d’accès de cataplexie, d’hallucinations visuelles au réveil, l’échelle d’Epworth perturbée, leTILE pathologique et typage HLA fait poser le diagnostic de narcolepsie-cataplexie.
Discussion |
Le diagnostic de la narcolepsie repose sur la clinique, le calcul du TILE qui doit être inférieur à 8min le HLA DQB1*0602 retrouvé dans 85–97 %, le déficit de l’hypocrétine dans le LCR spécifique mais peu sensible. Le traitement repose sur les dérivés non amphétaminiques, les antidépresseurs représentent une alternative. Nos observations correspondent largement à cette description clinique, électrique et biologique.
Conclusion |
L’hypersomnolence diurne est un élément important à rechercher pour diagnostiquer une narcolepsie-cataplexie surtout lorsqu’elle n’est pas le symptôme inaugural ou prédominant, le traitement peut améliorer le quotidien des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypersomnolence, Cataplexie, TILE
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A146-A147 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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