Rythme hypernyctéméral (rythme différent de 24 heures) secondaire à une période circadienne allongée au-delà de la gamme d’entraînement sur 24 heures - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Le période de notre horloge biologique endogène est un peu plus longue que 24heures. Chaque jour, le rythme endogène est réaligné sur 24heures, notamment par sa synchronisation par l’alternance entre lumière et obscurité.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient de 35ans qui nous est adressé en raison d’un décalage entre le cycle lumière/obscurité de 24heures et son rythme circadien endogène de la propension veille-sommeil qui n’est plus entraîné. Les symptômes sont apparus, sans facteur déclencheur, vers l’âge de 27ans. Initialement il développe un syndrome de retard de phase au départ bien toléré. Ce trouble s’aggrave progressivement avec un endormissement qui devient de plus en plus tardif, un lever matinal compliqué suite à une ivresse du sommeil et devient incompatible avec des activités socioprofessionnelles régulières. À partir de l’âge de 32ans, ce décalage de phase prend une allure de rythme hypernyctéméral (encore appelé rythme différent de 24heures ou rythme en libre cours). Différentes approches thérapeutiques pour entraîner son rythme endogène par luminothérapie, mélatonine et modafinil avaient échoué chez un patient qui présente par ailleurs un retrait social. La mesure de différents rythmes circadiens avec agenda du sommeil et actimétries sur de longues périodes, bilans polysomnographiques et dosages itératifs de mélatonine et cortisol confirme le rythme en libre cours avec une période endogène à 25h37min.
Discussion |
Notre patient présente un profil en libre cours dans un contexte d’horloge trop longue apparu sans trouble visuel, ni trouble neurologique. Différentes stratégies de resynchronisation ont échoué, sa période circadienne endogène se situe au-delà de la gamme d’entraînement sur 24heures. Ce trouble rare est sûrement sous-diagnostiqué dans un contexte actuel d’importantes modifications sociétales (lumière artificielle, travail posté).
Conclusion |
Une meilleure compréhension de la physiopathologie d’une période circadienne endogène allongée au-delà de la gamme d’entraînement sur 24heures est nécessaire pour mieux soigner les sujets non-malvoyants atteints de ce trouble.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chronobiologie, Trouble du rythme circadien, Libre cours
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A147-A148 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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