Description clinique centrée sur l’imagerie IRM, dans une neuropathie optique évolutive d’un glaucome à pression normale - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Le glaucome est une neuropathie optique chronique, progressive, dont le traitement repose sur l’abaissement de la pression intra-oculaire. Nous rapportons les résultats d’imagerie IRM morphologique et en séquences de flux chez un patient souffrant d’un glaucome rapidement évolutif malgré un tonus bien contrôlé.
Description clinique |
Un patient était suivi pour un glaucome primitif à angle ouvert avec un contrôle optimal de la pression intraoculaire. Malgré l’appareillage d’un syndrome d’apnée du sommeil et une modification du traitement anti-hypertenseur, le champ visuel s’aggravait de façon bilatérale. Une IRM a permis d’éliminer une cause compressive, cependant une dilatation des gaines du nerf optique était remarquée de façon bilatérale, ainsi qu’un aspect de selle turcique vide. L’analyse des séquences de flux montrait une hémo-hydrodynamique intracrânienne normale mais des débits mesurés dans l’artère ophtalmique globalement augmentés, avec de fortes variations au cours du cycle cardiaque.
Discussion |
La neuropathie optique glaucomateuse est une maladie évolutive complexe, dont la physiopathologie est encore mal connue. L’existence supposée d’une diminution des apports sanguins de la tête du nerf optique justifie, dans un glaucome évolutif, la recherche de syndrome d’apnée du sommeil et d’hypotensions artérielles nocturnes. La circulation du LCS qui entoure le nerf optique pourrait être altérée, modifiant le gradient de pression au niveau de la lame criblée. Il semblerait également que la pression intracrânienne soit abaissée, mais la gaine du nerf optique serait plus large dans les glaucomes à pression normale. Une compartimentalisation pathologique de la gaine du nerf optique a été supposée à la fois dans l’hypertension intracrânienne idiopathique et dans les glaucomes à pression normale.
Conclusion |
Le glaucome à pression normale et l’hypertension intracrânienne idiopathique présentent des caractéristiques communes, sans pour autant s’associer cliniquement. Les hypothèses physiopathologiques semblent incriminer pour ces deux pathologies un trouble de la dynamique du liquide cérébrospinal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Imagerie par résonance magnétique, Glaucome, Liquide céphalorachidien
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A152 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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