Blocs de conduction moteur : validité et signification - 18/03/16
Résumé |
La notion de bloc de conduction est ancienne puisqu’elle est décrite dès les années 1870. Pourtant, en dehors de quelques mentions anecdotiques, elle reste à peu près absente pendant plus d’un siècle de la littérature scientifique aussi bien que de la pratique quotidienne de l’électroneuromyographie (ENMG). Il faut attendre les années 1980 pour que l’effort de compréhension du déficit moteur dans le syndrome de Guillain-Barré redonne au bloc de conduction nerveux la valeur explicative qui lui avait été reconnue dès les premiers pas de l’électrophysiologie. Mais c’est surtout l’individualisation de neuropathies caractérisées par la présence de tels blocs qui a définitivement hissé ceux-ci au rang des principaux signes électrophysiologiques.
Pourquoi tant de difficultés à se faire admettre ? Sans lésion anatomique correspondante, c’est une notion qui ne s’intègre pas dans la pensée anatomo-clinique et qui demande de réfléchir en termes fonctionnels. Comprendre comment un axone morphologiquement intègre peut refuser de conduire les potentiels d’action amène à étudier les conséquences intimes des démyélinisations et des dysfonctions axonales. Mais les difficultés rencontrées par le bloc de conduction pour entrer dans la sémiologie électrophysiologique tiennent aussi aux précautions techniques que demande son individualisation. Un certain nombre de pièges sont à éviter pour donner au bloc de conduction toute sa valeur diagnostique et en faire une notion emblématique du point de vue électrophysiologique sur les neuropathies. Des précautions et des discussions semblables permettent de donner corps à un signe opposé, le bloc d’excitabilité ou « bloc inverse ».
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bloc de conduction, Démyélinisation, Neuropathie
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A154 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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