L’EMJ est une entité électro-clinique fréquente sa prévalence est de 10 % des épilepsies et 18 % des épilepsies généralisées idiopathiques. Quoique d’évolution généralement bénigne, elle s’accompagne fréquemment de troubles cognitifs psychiatriques.

Décrire les aspects cognitifs et psychiatriques des sujets atteints d’EMJ.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers de patients suivis pour une EMJ au service de neurologie CHU Razi s’étalant sur 12ans (juin 2003 et juin 2015). Nous avons inclus les patients ayant eu des évaluations neuopsychologiques. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et radiologiques ont été décrites.

Quarante-neuf ont été inclus. Âge moyen et âge de début : 33,5–13,26ans respectivement. Cinquante-trois pour cent avaient des antécédents familiaux d’épilepsie. Le bilan neuropsychologique était perturbé dans 95,9 %. Les troubles cognitifs et les troubles psychiatriques étaient notés dans 93,8 %–42,8 %, respectivement. Des anomalies à l’IRM et une pharmacorésistance sont notées chez 3. Les troubles cognitifs et psychiatriques étaient traités par vitaminothérapie, neuroleptiques et antidépresseurs (IRS) ou psychothérapie respectivement.

Les troubles cognitifs retrouvés 93,8 % et seraient la conséquence d’anomalies cérébrales fonctionnelles et structurelles. L’étude de plusieurs membres de familles d’EMJ a montré la présence constante de troubles cognitifs chez les tous les sujets même phénotypiquement sains. Les comorbidités psychiatriques sont fréquentes (26,5–47 %), dans notre série (42,8 %) et compromettent l’adhérence au traitement et l’intégration socioprofessionnelle du patient.

Nous avons noté une fréquence importante des troubles cognitifs dans l’EMJ. Leurs diagnostics et traitement doivent faire partie intégrante de la prise en charge pour améliorer la qualité de vie.