L’insula : une porte d’entrée vers l’honnêteté ou le raisonnement - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
Le rôle de l’insula droite dans les émotions sociales est reconnu (Lamm et Singer, 2010) mais peu de cas d’AVC insulaires droits ayant eu des conséquences socio-émotionnelles sont rapportés (Cho et al., 2012).
Observation |
Nous présentons les cas de deux patients ayant présenté des AVC insulaires droits relativement isolés dont les manifestations neurologiques visibles ont rapidement disparu mais qui ont présenté d’importantes modifications comportementales et végétatives, dans la suite de leur prise en charge. Le premier patient n’avait pas bénéficié de prise en charge neuropsychologique précoce et avait pris l’habitude de justifier de manière systématique ses changements comportementaux, argumentant notamment qu’il était enfin « devenu honnête ». Le deuxième patient, au contraire avait bénéficié de prise en charge neuropsychologique précoce et avait appris à utiliser ses capacités de raisonnement pour contrôler ses réactions émotionnelles pathologiques et pour éviter des prises de décision fâcheuses.
Discussion |
Ces cas illustrent le modèle de Craig (2010) reposant sur le primat de l’intéroception, propriété essentiellement insulaire, dans le vécu émotionnel et le modèle de Klein et al. (2013) postulant que l’insula participe à la conscience des erreurs. Ils illustrent en outre le fait que la prise en charge neuropsychologique précoce des AVC insulaires droits est de première nécessité pour prévenir d’un dérèglement socio-émotionnel.
Conclusion |
La connaissance de la sémiologie « neurologiquement invisible » des AVC insulaires droits et le recours systématique à une prise en charge neuropsychologique précoce semblent de première importance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accident vasculaire cérébral, Changement de comportement, Insula droite
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A38 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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