Fasciite à éosinophiles ou syndrome de Shulman : à propos d’un cas - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
La fasciite à éosinophile est rare, décrite par Shulman en 1974. associe un oedème des membres et une éosinophilie sanguine, qui laisse place à une induration sous-cutanée.
Observation |
nous rapportons le cas d’un patient de sexe masculin, âgé de 67ans, diabétique de type II, qui a présenté des oedèmes associés à des crampes douloureuses aux quatre membres suite à un effort physique. L’évolution s’est faite progressivement vers une induration sous-cutanée marquée au niveau des avants bras et des jambes ; la paume des mains et la face sont respectées. Le patient est devenu impotent au bout de trois mois par limitation de la mobilité articulaire ; l’examen a retrouvé une peau fine, tirée, luisante, sclérodermiforme sans phénomène de Raynaud ; on a pas noté de déficit moteur ni sensitif. Par ailleurs, on a retrouvé un signe du Canyon (trajet des veines superficielles est visible), un signe de la prière (prayer sign) conséquence d’une ténosynovite. La FNS initiale a révélée une hyperéosinophilie, le bilan inflammatoire est revenu positif, l’IRM du quadriceps a révélé un épaississement des fascias avec prise de contraste après injection. La biopsie fasciomusculaire (quadriceps) a révélée un infiltrat inflammatoire fait de lymphocytes entourant des fibres musculaires avec remaniement fibreux et dépôts fibrinoïdes. Le diagnostic de fasciite à éosinophiles a été retenu ; le patient a été mis sous corticoïdes avec une réponse clinique partielle.
Discussion |
La fasciite à éosinophiles peut poser problème diagnostique avec les syndromes hyperéosinophiliques, le syndrome éosinophilie-myalgie après ingestion de L tryprophane, la sclérodermie systémique, la granulomatose éosinophylique avec polyangéite, les lymphomes T avec atteinte cutanée. Une bonne anamnèse, un bon examen clinique orientent le diagnostic, l’IRM musculaire le conforte et la biopsie dermo-fascio-musculaire le confirme.
Conclusion |
La fasciite à éosinophiles est rare, il faut y penser devant tout oedème douloureux des membres avec induration sous-cutanée et éosinophilie sanguine ; le diagnostic de certitude est histologique ; le traitement repose sur les corticoïdes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Éosinophilie, Fasciite, Corticosensible
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A47 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?