L’évolution rapide vers les lésions irréversibles fait des AVCI une extrême urgence nécessitant une recherche étiologique, pilier fondamental d’une prise en charge adéquate.

Étudier les étiologies des AVCI à Cotonou.

Étude transversale, prospective, descriptive et analytique qui s’est déroulée de novembre 2014 à août 2015 dans les services de neurologie et de cardiologie du CNHU-HKM de Cotonou. Le caractère ischémique de l’AVC était confirmé au scanner cérébral ou à l’IRM et le bilan étiologique était constitué d’ECG, Holter ECG, échographie cardiaque, écho-Doppler des vaisseaux du cou et un bilan biologique. Le logiciel SAS a servi de base à l’analyse des données.

Cent quatre patients AVCI étaient inclus. La fréquence des AVCI était de 41,6 %. L’HTA était le FDR dominant (85,6 %) ; 26,2 % était admis dans le délai de la thrombolyse. Dans 75 % des cas, la lésion siégeait au niveau du système carotidien. Les étiologies étaient dominées par l’athérosclérose (53 %) et les cardiopathies emboligènes (26 %). Les ACFA représentaient 82 % des cardiopathies emboligènes. L’âge était associé aux cardiopathies emboligènes (p=0,003). L’athérosclérose était associée à l’âge (p=0,001) et au diabète (p=0,0001).

Les AVCI demeurent un problème de santé publique. Les étiologies sont dominées par l’athérosclérose et les cardiopathies emboligènes dont la principale est l’ACFA. Une meilleure connaissance de l’étiologie des AVCI permet l’amélioration de la prise en charge. L’utilité des UNV n’est plus à démontrer dans la prise en charge des AVC, surtout ischémique grâce à de nouvelles thérapeutiques telles que la thrombolyse.

Cette étude a eu le mérite de déterminer les étiologies des AVCI dans notre milieu de travail où l’accessibilité au bilan cardiovasculaire est très difficile de part sa disponibilité et son coût.