Suivi cognitif et thymique longitudinal de patients atteints d’un syndrome cliniquement isolé - 18/03/16
Groupe de l’étude QUALICIS
Résumé |
Introduction |
La mise en place d’un traitement immunomodulateur chez les patients atteints d’un syndrome cliniquement isolé (SCI) à haut risque de développer une sclérose en plaques permet de retarder cette évolution.
Objectifs |
Cette étude visait à évaluer les répercussions au long court de l’introduction de ce traitement sur les plans cognitif et thymique des patients atteints d’un SCI.
Patients et méthodes |
QUALICIS était une étude multicentrique longitudinale sur 4ans, comprenant chaque année une évaluation cognitive (capacités attentionnelles, mnésiques, et exécutives), et thymique (anxiété, dépression). Ont été inclus 35 patients présentant un SCI (23 femmes et 12 hommes), et commençant un traitement sous-cutané par l’interféron bêta-1b, d’un âge moyen de 34ans (18–52), d’un niveau d’étude moyen de 12ans (9–20), et ayant un score d’EDSS médian de 0,9 (0–3).
Résultats |
À l’inclusion, des scores faibles (−0,5 ET) étaient observés aux épreuves évaluant la vitesse de traitement (SDMT), la mémoire épisodique verbale (Grober et Buschke), et la flexibilité mentale (WCST). Dans le temps, les scores se sont améliorés à toutes les épreuves proposées hormis à celles évaluant la flexibilité mentale (erreurs persévératives) et les capacités visuo-spatiales. Un plus grand nombre de patients présentait un état d’anxiété et de dépression à l’inclusion qu’à la fin de l’étude.
Discussion |
Les défauts cognitifs observés à l’inclusion concordent avec les données de la littérature avec au premier plan un ralentissement de la vitesse de traitement et des faiblesses aux niveaux mnésique et exécutif. Ce profil est évocateur de dysfonctionnements sous-cortico-frontaux. La dégradation des capacités visuo-spatiales pourrait découler de l’apparition de troubles ophtalmiques ce qui sera évalué grâce à l’étude ancillaire.
Conclusion |
Des recherches ultérieures viseront à investiguer les liens de causalité entre la cognition, le moral, et la qualité de vie, puis à les confronter aux données ophtalmologiques et d’imagerie cérébrale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome cliniquement isolé, Cognition, Traitement immunomodulateur
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A84 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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