La sclérose en plaque (SEP) est la principale des maladies démyélinisantes inflammatoires du système nerveux central. À travers ce cas clinique, les auteurs montrent que cette pathologie est n’est pas inconnue au Burkina Faso.

Il s’agit d’un patient burkinabé de 25ans, hospitalisé dans le service de neurologie en septembre 2014 pour déficit moteur progressif des quatre membres évoluant depuis trois semaines. Dans les antécédents, on retrouvait en 2011, un déficit moteur régressif de l’hémicorps droit. L’interrogatoire retrouvait un signe de Lhermitte, une baisse de l’acuité visuelle de l’œil gauche, une lenteur de la marche, des troubles du langage et une impériosité mictionnel. L’examen neurologique retrouvait une tétraparésie spastique à prédominance proximale avec présence d’un signe de Babinski bilatéral, une atteinte cérébelleuse avec dysarthrie, élargissement du polygone et une ataxie cinétique aux membres supérieurs, des troubles de la déglutition et une atrophie linguale. La ponction lombaire montrait un liquide céphalorachidien clair, eau de roche, normotendu avec à l’examen microscopique une hypercytose avec 8 éléments/mL et une hyperglycorrachie. L’IRM cérébrale et médullaire en coupe axiale et sagittale montrait des images respectant les critères de Barcroft et de Mac Donald, en faveur d’une sclérose en plaques. L’évolution clinique a été favorable sous corticothérapie et le patient présentait un score EDSS à 5,5 à la sortie.

Nous rapportons le premier cas de sclérose en plaques documenté au Burkina Faso. L’âge de notre patient concordait avec les données de la littérature et on ne notait pas de séjour dans les régions tempérées. Aucun facteur environnemental ne laissait penser à une SEP. Le mode évolutif était en faveur d’une seconde poussée d’une forme rémittente.

La sclérose en plaques est devenue une réalité avec l’avènement de l’IRM dans notre pratique médicale. La publication peut constituer un terrain intéressant pour l’étude de cette affection.