Les potentiels évoques visuels (PEV) sont utilisés depuis plus de 25ans dans le diagnostic de la sclérose en plaques (SEP), pour objectiver les lésions démyélinisantes des voies optiques et actuellement constituent un élément objectif évolutif.

Étudier l’intérêt des PEV dans le diagnostic de la SEP et déterminer l’apport diagnostique dans les tableaux cliniques peu évocateurs en plus de l’intérêt majeur dans profil évolutif des patients mis sous immunomodulateurs.

Étude rétrospective étalée sur 2ans, portant sur 50 patients hospitalisés et suivis au sein du service de neurologie dont le diagnostic SEP est retenu (critères Mac Donald 2010) pour 27 cas et 23 cas de syndrome clinique isole (SCI). Tous les patients ont bénéficié de PEV avec stimulation : 1 c/s amplification de 50 uv, moyennage : 2 séries de 100 coups et électrodes selon le système 10–20 de l’EEG (Fz, Oz, Cz).

L’âge moyen était de 34ans avec un sex-ratio à 2 F/H ; 78,00 % des patients ont des PEV altérés avec accroissement des latences et amplitudes normales. Altération bilatérale dans 26 cas (2 cas d’ondes absentes) et monoculaire dans 13 cas PEV Altérés chez 21 patients avec baisse de l’acuité visuelle (BAV), 15 cas sans BAV ou l’altération des PEV confirmait l’atteinte infraclinique des voies visuelles chez les 23 cas de SCI les PEV sont altérés chez 19 soit 85,18 %.

Nos résultats concordent avec les données de la littérature en pourcentage d’altération des PEV, il en est de même pour la moyenne d’âge et le sex-ratio. Concernant la révélation des formes infracliniques nos résultats sont plus élevés. La concordance profil évolutif et altération des PEV nos données se rapprochent de la littérature.

Bonne corrélation entre l’altération des PEV et l’handicap physique avec un apport diagnostique indéniable, confirmant la diffusion infraclinique des lésions et intérêt majeur en cas de clinique peu évocatrice aussi un élément objectif évolutif de SEP.