Évaluation posturographique des effets de la toxine botulinique dans la sclérose en plaques (SEP) - 18/03/16
Résumé |
Introduction |
La spasticité constitue un symptôme de la sclérose en plaques (SEP). Elle entrave la marche et l’équilibre. La toxine botulinique diminue les effets de la spasticité dans la SEP.
Objectifs |
Évaluer les effets des injections de toxine dans la vaste intermédiaire (VI) sur l’équilibre des patients SEP. Comparer par la posturographie les paramètres du centre de pression (CP) avant/après injection.
Patients et méthodes |
Quinze sujets SEP (EDSS médian=4,5) ont été recrutés lors de la consultation pré-toxine dans le service de médecine physique du groupe hospitalier de l’institut catholique de Lille. Nous avons effectué deux sessions d’enregistrements posturographiques en condition orthostatique avant et après injection de toxine. Les caractéristiques habituelles du CP ont été comparées. Après extraction des données brutes des capteurs, nous avons calculé les accélérations du CP afin de quantifier les effets de la toxine.
Résultats |
Nous n’avons pas retrouvé de modification significative des paramètres posturographiques habituels après injection unilatérale de toxine dans le VI. Les accélérations du CP révèlent un changement stratégique d’équilibration sur l’axe médio-latéral. En effet, 80 % des sujets améliorent leur capacité à freiner les déplacements du CP sur cet axe (p=0,021). Ces modifications sont indépendantes du score EDSS et du niveau d’instabilité posturale des sujets.
Discussion |
L’amélioration des capacités frénatrices du CP montre qu’une injection de toxine, au-delà de ses effets locaux, impacte la régulation de l’équilibre d’un sujet. L’injection unilatérale de toxine se traduit également par un changement stratégique sur l’axe médio-latéral. L’accélération du CP constitue un indicateur des modifications posturales secondaires aux injections de toxine botulinique et offre une alternative au score analytique d’Ashworth.
Conclusion |
L’accélération du CP constitue un indice révélateur des modifications posturales secondaires aux injections de toxine botulinique dans la SEP et permet de les quantifier.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose en plaques, Toxine botulinique, Posturographie
Plan
Vol 172 - N° S1
P. A89 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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