Un biofilm à Candida (C.) est constitué d’un réseau dense de levures adhérentes. Ce réseau est recouvert d’une matrice extracellulaire et arbore une structure tridimensionnelle. Les biofilms sont l’une des plus importants facteurs de virulences chez le complexe parapsilosis, qui lui confèrent une résistance fortement accrue à la quasi-totalité des antifongiques. L’objectif de notre étude est d’évaluer la quantité de biofilm produite par C. parapsilosis, C. metapsilosis, et C. orthopsilosis.

Pour notre étude nos avons disposé de 96 souches cliniques identifiées par des méthodes moléculaires, comme 91 C. parapsilosis, 3 C. metapsilosis, 2 C. orthopsilosis. Pour déterminer la quantité de biofilm produite nous avons eu recourt au protocole d’inoculations sur microplaque de titration de 96 puits de polystyrènes suivi d’une lecture de densité optique (DO) à 405nm. La souche testée est ajoutée à 180μl de Sabouraud bouillon supplémenté par 8 % de glucose, puis inoculé dans 8 puits (20μl/puits), ensuite incuber pendant 24h à 37°C, enfin on fait la lecture de densité optiques (DO) et on prend la moyenne pour chaque souche.

Nos résultats montre que pour : 91 souches C. parapsilosis : 47 faible production, 49 production modéré, 2 production prolifique et 13 ne sont pas productrice. 3 souches C. metapsilosis : 2 production modérée et 1 production prolifique ; 2 souches C. orthopsilosis : 1 faible production et 1 n’est pas productrice. Pour 96 testés, 51,04 % ont été faiblement productrice, 32,29 % ont une production modérée, 14,58 % ne produisent pas de biofilm et 2,09 % ont une production prolifique.

Nos résultats montrent que plus de 4/5 des souches sont productrices de biofilm qui leur confèrent un résistance accrue contre les antifongiques systémiques, ce qui explique la présence des souches multi-résistantes dans le milieu hospitalier implantées sur le matériel médical (dispositifs médicaux et les cathéters) qui peuvent circuler essentiellement par manuportage. Donc il est indispensable de bien contrôler les matériels médicaux et d’adapter les règles d’hygiènes nécessaires pour éviter le risque de développement des nouvelles formes de résistances contre les nouvelles antifongiques tel que la caspofungine.