Critères diagnostiques des différentes formes cliniques - 01/03/08
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La sclérose en plaques (SEP) reste une affection dont la cause est inconnue et pour laquelle il n'existe aucun test diagnostique spécifique. Porter le diagnostic de sclérose en plaques est toujours l'aboutissement d'une démarche plus ou moins simple selon les cas et du domaine de la probabilité tant que la preuve anatomo-pathologique n'est pas disponible. Un consensus quasi-unanime existe sur les points essentiels suivants. Devant un tableau neurologique évocateur ou à tout le moins compatible, et en l'absence d'alternative diagnostique d'après l'avis d'un neurologue familier de la sclérose en plaques, le diagnostic s'appuie sur trois critères : la preuve de l'existence d'au moins deux lésions distinctes dans la substance blanche du système nerveux central, c'est le critère de « dissémination spatiale » ; la preuve d'au moins deux épisodes distincts dans l'évolution de la maladie, c'est le critère de la « dissémination temporelle » ; la preuve de l'inflammation chronique du système nerveux central apportée par l'analyse du liquide céphalo-rachidien, c'est le critère « inflammatoire ». La présence d'un ou plusieurs de ces critères permet d'estimer un degré de probabilité diagnostique plus ou moins élevé. Celui-ci peut être réévalué en fonction de l'évolution ultérieure de la maladie. Un consensus très large existe à l'heure actuelle sur la classification de Poser et al. (1983) qui combine ces trois critères et permet de classer les tableaux en cinq catégories. La dissémination spatiale peut être prouvée par l'analyse clinique mais aussi par l'examen IRM de l'encéphale et, à défaut, par les potentiels évoqués. La dissémination temporelle n'est prouvée que sur des bases cliniques. Le critère inflammatoire est placé sur un pied d'égalité par rapport aux deux autres. Cette classification vient d'être remise à jour par un comité d'experts (McDonald et al. , 2001). Par souci de simplification, seulement deux catégories sont distinguées (SEP vs SEP possible). Il est proposé que la dissémination temporelle puisse être prouvée par la constatation de signes d'activité IRM à un minimum de trois mois de distance par rapport à l'épisode clinique ou à l'IRM précédents. Le critère inflammatoire n'est utilisé qu'à titre secondaire et subsidiaire du critère spatial quand celui-ci fait défaut sur les plans clinique et paraclinique. L'avenir dira si cette nouvelle classification supplante la précédente.
Diagnostic criteria according to the different clinical forms |
Multiple sclerosis (MS) is a disease of unknown origin and for which there is no specific diagnostic test. The diagnosis of MS is always the result of a more or less simple procedure, depending on the cases, and it remains uncertain until evidence of anatomo-pathological signs have been brought forward. An almost unanimous consensus does exist regarding several points. In the presence of suggestive or, at least, compatible neurological signs and in the absence of any alternative diagnosis according to a neurologist expert in MS, the diagnosis of MS is based on three criteria: the evidence of at least two different lesions in the white matter of the central nervous system, which is called the “space dissemination” criterion; the evidence of at least two different episodes in the disease course, which is called “time dissemination”; the evidence of a chronic inflammation of the central nervous system revealed through the analysis of the cerebrospinal fluid, i.e. the “infammatory” criterion. The observation of one or several of these criteria allows to establish the diagnosis of MS with more or less certainty, likely to be reassessed according to the subsequent course of the disease. There is a wide consensus today with Poser's classification (Poser et al. , 1983) which combines the three criteria and distinguishes five different categories. According to Poser et al. , space dissemination may be proved on clinical examination, but also with the brain MRI and, failing that, with the evoked potentials. Time dissemination is based only on clinical signs and the inflammatory criterion is as significant as the two other criteria. This classification has just been revised by an expert committee (McDonald et al. , 2001) who wish to simplify it into two different categories (MS vs possible MS). It has been suggested that time dissemination should be proven by the observation of MRI signs three months at least after the previous clinical episode or the previous MRI. It has been suggested also to use the inflammatory criterion in second position in replacement of the space criterion when the latter is missing on the clinical and paraclinical levels. Time will say whether this new classification will replace the previous one.
Plan
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Vol 157 - N° 8-9
P. 907-913 - septembre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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