Distribution des seuils réactogènes pour l’allergie à la noix de cajou chez l’enfant - 06/04/16
, I. Clerc-Urmes 2, V. Cordebar 1, J.M. Renaudin 3, P. Dumond 1Résumé |
Introduction |
La prévalence de l’allergie à la noix de cajou semble augmenter. Cette allergie touche les jeunes enfants et peut entraîner des réactions sévères. La connaissance des doses réactogènes est nécessaire en pratique clinique mais aussi pour les étiquetages de précaution. Une seule étude s’est intéressée aux seuils réactogènes pour l’allergie à la noix de cajou. L’objectif de notre étude est d’analyser la distribution des seuils réactogènes chez 52 enfants allergiques à la noix de cajou.
Méthodes |
Nous avons inclus les enfants ayant réagi lors d’un test de provocation orale à la noix de cajou entre novembre 2013 et août 2015 dans l’unité d’allergologie pédiatrique du CHU de Nancy. Les seuils réactogènes individuels ont été étudiés en utilisant une analyse de survie avec censure par intervalles. La dose réactogène provoquant une réaction dans une proportion de la population allergique a été estimée.
Résultats |
Les tests de provocation orale étaient disponibles pour 52 enfants (58 % de garçons) âgés de 2 à 14ans. Tous les enfants avaient un prick-test positif pour la noix de cajou ; 40,4 % avaient un antécédent de réaction allergique à la noix de cajou. La dose réactogène était comprise entre 0,784mg et 2940mg de protéines de noix de cajou. La sévérité de la réaction, qui n’était pas associée à la dose réactogène, était de grade 3 ou 4 selon la classification d’Astier pour 48,1 % des enfants. Les doses réactogènes auxquelles 5 %, 10 % et 50 % de la population allergique présente une réaction étaient respectivement 0,81mg, 2,48mg et 46,12mg.
Discussion |
La dose réactogène pour 5 % de la population allergique pédiatrique est légèrement plus élevée que celle retrouvée par Blom et al. (0,32mg) [1] mais plus faible que celle décrite par Taylor et al. pour l’arachide (1,82mg).
Conclusion |
Près de la moitié des enfants ont une réaction allergique modérée à sévère à la noix de cajou, indépendamment de la dose réactogène. La dose à laquelle 5 % de la population allergique réagit pour la noix de cajou semble être plus faible que celle décrite pour l’arachide.
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Vol 56 - N° 3
P. 272 - avril 2016 Retour au numéro
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