Les maladies allergiques constituent de nos jours un véritable problème de santé publique.

Dans une étude récente qui portait sur les drépanocytaires dont le but était d’apprécier l’impact des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), pris régulièrement par ces patients, nous avons observé que 15 % des sujets atopiques dans cette population présentaient des signes respiratoires avérés rattachés à l’AINS et certainement dus à une HSI (Dasse et al., 2011).

Chez les 85 % restants, nous avons voulu déterminer l’état de sensibilisation vis-à-vis des allergènes aéroportés afin de réduire la morbidité chez le drépanocytaire en Côte d’Ivoire.

Nous avons réalisé une étude transversale longitudinale à visée descriptive et analytique dans le service d’immunologie, allergologie et hématologie du CHU de Cocody-Abidjan. Ce service est fréquenté par environ 2570 drépanocytaires de différents phénotypes hémoglobiniques. Après un interrogatoire à la recherche d’un terrain atopique, nous avons réalisé des tests cutanés (prick-test) aux pneumallergènes (acariens, moisissures).

Nous avons colligé 52 patients drépanocytaires tout type hémoglobinimique confondu. Le bilan allergologique retrouve une sensibilisation aux aéroportés qui variait de 2 à 18 % et dominée par Alternaria alternaria, Glycyphagus domesticus, Penicillium sp., Aspergillux mix, Blomia tropicalis, Dermatophagoïdes pterinissinus, blatte germanique ou cafard.

Nos prévalences de façon globale augmentent avec l’âge et restent cependant plus basses que celles proposées par de nombreux auteurs.

Ces résultats qui restent spécifiques de la population drépanocytaire permettent de susciter une étude plus large sur une population non drépanocytaire permettant de mieux expliquer le niveau de sensibilisation obtenu.