Urticaire de contact à la biseptine - 06/04/16
Résumé |
Introduction |
Les antiseptiques sont largement utilisés pour la désinfection cutanée. Les réactions d’intolérance sont rares et mal connues. Nous rapportons le cas d’une enfant ayant présenté une urticaire de contact à la biseptine.
Résultats |
Il s’agissait d’une petite fille de 7ans aux antécédents d’asthme du nourrisson, rhinite allergique et reflux. Elle ne prenait aucun traitement et n’avait pas d’allergie. Un an auparavant elle avait présenté une réaction urticarienne avec œdème suite à l’application de biseptine en spray sur une blessure au doigt. Elle rapportait également une réaction similaire avec un démaquillant. Un test ouvert avait été réalisé en ville et retrouvait une réaction urticarienne avec la biseptine. Nous avons réalisé des patch-tests à lecture immédiate à la biseptine et ses constituants : alcool benzylique, chlorhexidine et chlorure de benzalkonium. Une papule urticarienne franche était constatée de façon quasi-immédiate pour la biseptine et une réaction positive aussi pour l’alcool benzylique (papule érythémateuse) à 5min. Les tests étaient négatifs pour la chlorhexidine et le chlorure de benzalkonium. Devant cette réaction, nous n’avons pas réalisé des prick-tests et il n’existe pas d’IgE spécifiques dosables. Il s’agissait donc d’une urticaire de contact à l’alcool benzylique. Ce composé est utilisé comme conservateur dans de nombreux médicaments, cosmétiques et parfums et nous avons donc préconisé chez cette patiente son éviction définitive sous toutes ses formes compte tenu du risque potentiel de réaction allergique systémique grave.
Discussion |
Les antiseptiques sont classés en différents groupes chimiques parmi lesquels les biguanides (dont fait partie la chlorhexidine) et les ammoniums quaternaires (chlorure de benzalkonium). Les sensibilisations de contact rapportées sont le plus souvent à type d’eczéma avec fréquente polysensibilisation. Des réactions d’hypersensibilité immédiate notamment à type de choc anaphylactique ont été décrites avec la chlorhexidine et povidone iodée mais aucune à l’alcool benzylique qui est l’excipient de la biseptine.
Conclusion |
Nous rapportons un cas rare d’hypersensibilité immédiate à l’alcool benzylique avec urticaire de contact à la biseptine.
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Vol 56 - N° 3
P. 291 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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