Conseil médical en environnement intérieur (CMEI) en Bourgogne : amélioration du risque allergénique de l’habitat et diminution de la consommation médicamenteuse chez 686 patients - 06/04/16
Résumé |
Introduction |
Le service CMEI est un dispositif de prévention individualisée au domicile de patients allergiques afin d’optimiser la prise en charge thérapeutique en améliorant la qualité de l’air intérieur. Les interventions des CMEI sont réalisées sur prescription médicale après bilan allergologique. L’objectif est d’évaluer l’impact sur le risque allergénique global de l’habitat et les conséquences sur les traitements des patients.
Méthodes |
Étude prospective (12/2009 à 02/2015) comparant les données recueillies par la CMEI lors de la visite (=avant), et 6 à 9mois après lors d’un suivi téléphonique. Six catégories de risques allergéniques de l’habitat sont ciblées (ventilation, humidité/moisissures, acariens, allergènes biologiques, polluants chimiques, comportement) permettant de calculer un risque global. Ces risques sont calculés avant sur la base de l’évaluation Habitat Santé et après à partir des actions mises en œuvre par les patients. L’évolution du traitement médicamenteux concerne les antihistaminiques, les traitements de l’asthme, de la rhinite.
Résultats |
Au total, 1348 visites ont été réalisées. L’analyse a pu être complétée chez 686 patients, dont 379 traités pour asthme, 147 pour rhinite ; 406 sous antihistaminiques. Avant intervention CMEI, l’ensemble des risques étaient présents dans 52 % des logements et l’intensité moyenne d’exposition au risque global était de 30/100. Après intervention, les scores de risques ont tous diminué (p<0,05 pour 5 risques). La baisse du risque global est obtenue dans 92 % des logements et le score moyen diminue de 6 points (p<0,01). Entre la visite et le suivi, près de la moitié des patients ont réduit (21 %) ou arrêté (27 %) leur prise d’antihistaminiques. Parmi les asthmatiques, 54 % ont stoppé (25 %) ou diminué (29 %) leur traitement de secours ; chez 1/3 le traitement de fond a été arrêté (18 %) ou diminué (15 %). Parmi les patients rhinitiques traités par corticoïdes inhalés, 39 % ont arrêté le traitement, 19 % l’ont réduit. Un à 4 % des patients ont augmenté leur traitement.
Conclusion |
Le service CMEI, en diminuant l’exposition aux risques allergéniques de l’habitat, permet de réduire de façon significative la consommation médicamenteuse chez les patients allergiques.
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Vol 56 - N° 3
P. 296 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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