Phénotypes respiratoires et allergiques de l’enfant : étude ISAAC-II Guadeloupe - 06/04/16
Résumé |
Introduction |
L’asthme chez l’enfant est une maladie hétérogène caractérisée par différents phénotypes. Il n’existe peu de données épidémiologiques portant la caractérisation de phénotypes respiratoires et allergiques aux Antilles alors que des prévalences élevées d’asthme et de rhinites allergiques ont été rapportées. L’objectif de cette étude était de décrire les phénotypes des maladies respiratoires et allergiques chez l’enfant en Guadeloupe.
Méthodes |
Le protocole de l’étude est issu de la seconde phase du projet international ISAAC-II comprenant un questionnaire standardisé et des tests cutanés (TC) (acariens dont Blomia, pollens/graminées, blatte, chat et herbe de bahia) et alimentaires (crevettes, morue, arachide). Mille sept cent treize enfants (8–13 ans) ont participé à cette étude (n=30 écoles primaires). Une analyse des correspondances multiples puis une classification ascendante hiérarchique ont été appliquées sur 34 variables.
Résultats |
Cinq phénotypes ont été identifiés sur un sous-groupe d’enfants (n=859). Profil 1 : enfants témoins (n=495) : aucun enfant n’avait de sifflements actuels et 9,7 % en avait déjà eu, le niveau d’atopie était très faible tout comme la sensibilisation aux allergènes ; profil 2 : atopie sévère (n=155) : le niveau d’atopie personnel et familial était significativement plus élevé que dans les autres classes ; profil 3 : rhinite allergique (n=90) : plus de 75,0 % avaient une sensibilisation positive aux acariens, la fréquence des symptômes de rhinite était significative dans le groupe, moins de 20,0 % d’entre eux avaient déjà eu des sifflements ; profil 4 : siffleurs sévères (n=46) : 100,0 % avaient déjà eu des sifflements dont 97,8 % dans l’année précédente, avec une fréquence élevés des crises de sifflements et une sensibilisation aux pneumallergènes et aux allergènes alimentaires ; profil 5 : siffleurs non sévères (n=73) et faiblement sensibilisés : 100,0 % avaient déjà eu des sifflements dans leur vie et au cours de l’année précédente, dont 95,9 % avaient des sifflements peu occasionnels.
Conclusion |
Cette étude réalisée en population générale montre qu’il semble exister des phénotypes distincts respiratoires et allergiques chez l’enfant en milieu tropical.
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Vol 56 - N° 3
P. 318 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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