Intérêt d’une consultation précoce en allergologie après une admission aux urgences pour suspicion d’anaphylaxie - 06/04/16
Résumé |
Introduction |
Les recommandations de bonne pratique émises par l’HAS en 2013 incitent à adresser en consultation d’allergologie tous les patients ayant été traités en urgence pour une suspicion d’anaphylaxie. Le délai pour effectuer cette consultation est classiquement de 4 à 6 semaines après l’épisode pour tenir compte d’une éventuelle période réfractaire et optimiser la réalisation des explorations. Ce délai relativement long peut être source de perte d’information par rapport aux circonstances de l’accident et favoriser l’abandon par le patient, du suivi de l’épisode. L’objectif de ce travail est de démontrer l’intérêt d’une consultation d’allergologie précoce (CPA) après un épisode d’anaphylaxie ayant donné lieu à une admission aux urgences hospitalières.
Méthodes |
Entre mars et décembre 2015 tous les patients ayant été admis aux urgences pour une suspicion d’anaphylaxie de grade ≥2 se sont vus proposer systématiquement une consultation d’allergologie dans les 15jours suivant.
Résultats |
Sur 75 patients convoqués en CPA, 49 (65 %) se sont présentés. Parmi eux 33 ont été reconvoqués pour des explorations supplémentaires dont 31 (94 %) sont effectivement revenus. Trente-huit allergènes liés à une réaction IgE médiée ont été suspectés lors de la CPA dont 23 (61 %) ont été confirmés lors des explorations suivantes. Dans 5 cas la CPA a permis de ne pas retenir le diagnostic d’anaphylaxie. Parmi les allergènes confirmés on retrouve 6 fois les bêtalactamines, 9 aliments, et 8 hyménoptères. Sur les 49 cas vus en CPA, 37 (76 %) ont abouti à une synthèse concrète : affirmation du caractère allergique ou non de l’épisode, propositions d’évictions et/ou modifications thérapeutiques.
Conclusion |
Deux tiers des patients admis aux urgences pour une suspicion d’anaphylaxie se rendent à une convocation en consultation précoce d’allergologie et la quasi-totalité d’entre eux effectuent les explorations proposées à l’issue de cette consultation. Cette démarche permet d’aboutir à une synthèse concrète sur la nature et l’origine de l’épisode dans plus de 75 % des cas.
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Vol 56 - N° 3
P. 336 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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