Syndromes dysexécutifs et maladies dégénératives - 01/03/08
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Un syndrome dysexécutif est observé non seulement dans les dégénérescences fronto-temporales, mais aussi dans les maladies dégénératives souscorticales et même dans la maladie d'Alzheimer dont les lésions prédominent dans les aires associatives temporopariétales. L'association d'un syndrome dysexécutif à des localisations cérébrales aussi variées peut s'expliquer par le fait que l'organisation cognitive et comportementale fait intervenir des circuits frontostriataux et frontopariétaux. L'expérimentation animale et l'observation clinique chez l'homme apportent des arguments en faveur d'une continuité et d'une complémentarité fonctionnelle à l'intérieur de ces circuits. Le cortex préfrontal interviendrait surtout dans les situations nouvelles et serait nécessaire à l'inhibition des comportements de routine non adaptés à ce nouveau contexte et à l'établissement de nouveaux programmes d'action ; les noyaux gris centraux interviendraient plutôt dans les situations répétitives et dans l'automatisation progressive des nouveaux programmes en comportements de routine. Si l'on se réfère au modèle de Shallice, on peut faire l'hypothèse qu'un fonctionnement exécutif optimal requiert la préservation non seulement du Système Attentionnel Superviseur, dépendant surtout du cortex préfrontal, mais aussi celle du Gestionnaire des Habitudes, dans lequel interviendraient les noyaux gris centraux, et celle des Schémas d'Action, représentés principalement dans les régions pariétales et prémotrices.
Dysexecutive syndromes and degenerative diseases |
A dysexecutive syndrome is observed not only in frontotemporal lobar degeneration, but also in subcortical degenerative diseases, and even in Alzheimer's disease whose lesions predominate in temporoparietal associative areas. The association between a dysexecutive syndrome and various cerebral localisations may be explained by the fact that cognitive and behavioral organisation recruits anatomofunctional frontostriatal and frontoparietal circuits. Both animal experimentation and human clinical observation argue in favour of a functional continuity and complementarity among these loops. The prefrontal cortex would be particularly needed in new situations, to inhibit old programs of action not adapted to the present context and to elaborate new ones; the basal ganglia would be rather required by the repetition of the situation to progressively transform the new program in routine. If we refer to Shallice model, we can hypothesize that optimal executive functions require the preservation not only of the Supervisory Attentional System, mainly dependent on the prefrontal cortex, but also of the Contention Scheduling, recruiting the basal ganglia, and of the Schemas of Action, represented in parietal and premotor areas. Therefore, the neuropsychological assessment of patients with degenerative diseases contributes to the understanding of the anatomofunctional architecture of executive functions.
Mots clés : Fonctions exécutives , Maladies dégénératives , Cortex préfrontal , Noyaux gris centraux
Keywords:
Executive functions
,
Degenerative diseases
,
Prefrontal cortex
,
Basal ganglia
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 160 - N° 4-C2
P. 24-30 - avril 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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