Radiothérapie interne vectorisée des tumeurs endocrines: expérience lyonnaise - 02/05/16
Résumé |
Objectifs |
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs à l’incidence faible, mais en constante augmentation. Majoritairement représentées par les tumeurs gastro-entéro-pancréatiques, leur évolution est habituellement lente. Au stade métastatique, les possibilités thérapeutiques se sont considérablement développées ces dernières années mais les résultats restent imparfaits, au prix d’une tolérance souvent médiocre. La radiothérapie interne vectorisée (RIV) des TNE métastatiques repose sur l’injection d’analogues de la somatostatine marqués au 177Lutetium ou à l’90Yttrium. Efficace et bien tolérée, elle restait jusqu’à récemment peu utilisée en France de par la législation actuelle.
Matériels et méthodes |
Nous rapportons l’efficacité de la RIV chez 35 patients suivis aux hospices civils de Lyon pour des TNE métastatiques hépatiques (n=33) et/ou osseuses (n=20), avec un suivi médian de 15 mois. Vingt-huit patients présentaient une maladie en progression radiologique RECIST et 24 avaient déjà reçu plus de 3 lignes de traitement. Les patients ont bénéficié de leur traitement dans trois services de médecine nucléaire à Bâle (Suisse), Munich (Allemagne) et Lyon (France). Vingt-quatre patients ont bénéficié d’un traitement par une association de 90Y-DOTATOC et 177Lu-DOTATOC et 11 patients ont été traités par 177Lu-DOTATATE seul.
Résultats |
L’évaluation a pu être effectuée chez 31 patients, quatre patients n’ayant pu être évalués en raison de leur décès avant d’avoir bénéficié d’un cycle de traitement complet. Une réponse morphologique partielle a été observée chez 5 patients (16,1 %), une stabilisation radiologique chez 12 patients (38,7 %), la maladie a progressé chez 14 patients (45,2 %). Après un suivi médian de 15 mois, la maladie n’avait pas progressé chez 17 patients. La fréquence des effets secondaires de faible et moyen grade liés au traitement était globalement faible et la tolérance satisfaisante, avec toutefois 4 effets secondaires sévères observés lors du suivi des patients.
Conclusions |
Notre expérience confirme l’efficacité de la RIV en traitement des TNE métastatiques, avec toutefois un taux de réponse tumorale moindre qu’habituellement rapporté, probablement en lien avec les maladies particulièrement évoluées des patients traités.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 177Lu-Dotatate, Traitement, 111Indium, Endocrinologie, Octréotide
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 181 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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