Quantification des risques de contamination et d’exposition externe du personnel en radiothérapie interne vectorisée par iode-131 - 02/05/16
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Résumé |
Objectifs |
Le traitement à l’aide d’iode 131 est une arme thérapeutique de choix pour les patients souffrant de cancer thyroïdien. Dans l’unité de thérapie du centre de médecine nucléaire du GHE des Hospices Civils de Lyon, le personnel soignant subit une exposition externe à proximité des patients. La contamination interne est également présente, des radiotoxicologies des urines sont ponctuellement positives pour une partie du personnel. L’analyse des risques de contamination par le personnel dans le secteur de thérapie par radionucléides repose sur des données publiées (Ibis et al. JNM 1992;33:2110). L’objectif de cette étude est de réévaluer et compléter ces données publiées pour constituer une base de données locale et actualisée de valeurs de contamination atmosphérique et surfacique.
Matériels et méthodes |
L’étude porte sur 12 patients ayant reçu 3,7GBq : 6 patients hospitalisés 3jours ayant reçu une stimulation par TSHr et 6 patients hospitalisés 5jours en sevrage d’hormone thyroïdienne. Les mesures sont réalisées à 4, 24 et 48heures après la prise d’iode. Des frottis cutanés sur les mains et le front des patients sont réalisés. Des prélèvements salivaires sont effectués grâce à un dispositif dédié (Salivette©). La contamination atmosphérique dans les chambres est mesurée par des prélèvements sur filtre à charbon actif. La contamination des sols est évaluée en fin de séjour en mesurant les bandeaux de lavage. On réalise également des mesures de débit de dose. Les prélèvements sont mesurés soit par un activimétre « puit » soit par un spectromètre gamma germanium.
Résultats |
Le débit de dose moyen à 1m est de 133μSv/h à t=4h. Il est inférieur à 14μSv/h à t=48h. La contamination de l’air est en moyenne de 184Bq/m3 à t=4h et 25Bq/m3 à t=48h. Dans la salive, la concentration moyenne est de 8MBq/g de salive à t=4h et 0,6MBq/g à t=48h. Au niveau de la peau, les activités sont plus importantes sur les mains que sur le front. On mesure en moyenne aux mains 81Bq/cm2 à t=4h et 22Bq/cm2 à t=48h. Au niveau du sol de la chambre, on mesure une activité surfacique moyenne de 0,5Bq/cm2 en fin de séjour. Hormis pour la salive, les mesures sont proches dans les deux groupes. Il y a de grandes variabilités d’un patient à l’autre qui peuvent s’expliquer par des différences physiologiques d’excrétion mais aussi par l’application inégale des consignes d’hygiène.
Conclusions |
L’étude confirme des niveaux importants d’iode dans la salive. Les contaminations atmosphériques mesurées, dont l’impact dosimétrique reste très faible par rapport à l’exposition externe dû au patient, peuvent expliquer les faibles et ponctuelles contaminations internes du personnel. Limiter les entrées dans la chambre pendant les premières 24h et faire appliquer strictement les consignes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 131I, Radioprotection, Exposition du personnel, Irathérapie
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 193-194 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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