Analyse quantitative d’images FDG-PET de cerveau de rat. Normalisation spatiale block matching : application au modèle lithium-pilocarpine d’épilepsie - 02/05/16
Résumé |
Objectifs |
En neuro-imagerie, les images de TEP au 18FDG fournissent une information unique de la fonction neuronale. Toutefois, les analyses quantitatives utilisées chez les humains sont moins bien adaptées chez les petits animaux. L’outil logiciel de référence, SPM, permet la comparaison voxel à voxel d’un individu à une population de référence normale. Une alternative à SPM, block matching (BM), devrait conduire à améliorer la sensibilité et les faux-positifs lors des comparaisons. Cette étude vise à évaluer l’utilisation de la méthode de normalisation BM pour l’analyse quantitative en TEP-FDG de cerveau de rats, avec une application au modèle rat pilocarpine-lithium caractéristique de l’épilepsie.
Matériels et méthodes |
Les normalisations BM et SPM ont été évaluées sur des images TEP-FDG de cerveau de rats mâles adultes Sprague-Dawley. Des anomalies artificielles de deux tailles ont été insérées à l’intérieur des images initialement normales et analysées. Puis, une seconde étude, in vivo, sur des rats à 4heures, 48heures et 8jours après l’induction de l’épilepsie a été menée. Concernant les anomalies artificielles, un recalage BM et SPM a été réalisé, puis les images recalées géométriquement ont été analysées avec la même procédure en SPM. La sensibilité et la détectabilité ont été comparées. Les études du modèle épileptique ont porté sur la comparaison SPM, BM, avec une quantification par région d’intérêt localisée sur les régions cérébrales modifiées par l’épilepsie.
Résultats |
Toutes les anomalies artificiellement insérées ont été détectées avec les normalisations BM et SPM, mais BM fourni un nombre inférieur de faux-positifs, 0,125±0,35 vs 2,125±2,70, p=0,01 pour les grandes anomalies et 0,125±0,35 vs 0,75±0,89, p=0,01 pour les petites anomalies. BM limite la sous-estimation de l’étendue des zones anormales (erreur relative, 42 % vs 53 %, p=0,01). Sur le modèle de lithium-pilocarpine, les anomalies détectées avec BM, mais pas avec SPM, étaient en accord avec les résultats des ROIs et se trouvent sur des sites connus pour être impliqués dans le processus d’épileptogenèse de ce modèle comme le cortex piriforme et entorhinal (augmentation précoce puis diminution tardive du métabolisme) et de l’hippocampe (diminution du métabolisme).
Conclusions |
Les analyses quantitatives d’images de TEP-FDG de cerveau fournissent des résultats fiables avec BM dans les recherches d’anomalies et se confirme dans les comparatifs des rats épileptiques avec les rats de référence normaux. BM pourrait donc constituer un outil utile pour la surveillance quantitative des fonctions cérébrales dans des modèles expérimentaux de rat.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neurologie, Normalisation, Épilepsie, Préclinique, 18F-FDG
Plan
Vol 40 - N° 3
P. 213 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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