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Évaluation d’un nouveau système de criblage toxicologique en milieu hospitalier : premier retour d’expérience - 12/05/16

Doi : 10.1016/j.toxac.2016.03.039 
M. Soichot , H. Gourlain, B. Delhotal-Landes, J. Poupon, N. Djebrani-Oussedik, A. Buisine, A. Mihoubi, O. Laprévote, E. Bourgogne
 Service de toxicologie, hôpital Lariboisière, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Le criblage toxicologique s’appuie sur un ensemble de méthodes analytiques hétérogènes visant à apporter au clinicien des informations rapides et fiables pour la prise en charge des patients intoxiqués. À ce jour, malgré les discussions des experts autour d’un consensus [1], la stratégie analytique du criblage reste avant tout conditionnée par les techniques disponibles dans les laboratoires. À l’hôpital Lariboisière, le criblage réalisé 24h/24 et 7j/7 repose sur des techniques qualitatives et quantitatives par immunoanalyse et par CL-UV/BD-SM, une méthode séparative couplée à une double détection par barrette de diodes et spectrométrie de masse type simple quadripôle.

Objectif

Évaluer les avantages et les limites d’un nouveau système de criblage toxicologique, le système Toxtyper® (Bruker), associant une méthode séparative à une détection par spectrométrie de masse type trappe ionique (CL-SMn).

Méthode

L’évaluation du Toxtyper® a consisté à analyser 50 échantillons plasmatiques prélevés chez des patients admis aux urgences ou en réanimation, puis envoyés au laboratoire pour un criblage toxicologique systématique. Après extraction sur support solide, les plasmas ont été analysés par le Toxtyper® et par CL-SM et également en immunoanalyse.

Résultats et discussion

Les résultats obtenus par le Toxtyper® sur 50 extraits plasmatiques montrent une très bonne concordance avec ceux obtenus en routine. Cette concordance se traduit par (i) l’identification de substances impliquées dans le tableau d’intoxication et/ou administrées pendant la prise en charge, et (ii) la mise en évidence de métabolites par l’une ou les deux techniques séparatives, suggérant une très bonne complémentarité entre la CL-UV/BD-SM et la CL-SMn. De plus, ces résultats suggèrent que le traitement d’échantillon retenu est adapté à l’identification d’un grand nombre de molécules d’intérêt en toxicologie. Le Toxtyper® semble également particulièrement adapté pour identifier des benzodiazépines, opiacés, et nouveaux produits de synthèse. Enfin, l’incrémentation des librairies à l’aide d’étalons de référence confère une dimension dynamique aux techniques séparatives permettant d’élargir sans cesse le champ du criblage toxicologique. Quelques disparités ont toutefois été observées en termes d’interprétation et concernent plusieurs molécules d’intérêt (e.g. paracétamol, amlodipine, méthadone, tramadol, venlafaxine) non ou mal détectées, ou retrouvées à tors dans le rapport d’analyse du Toxtyper®.

Conclusion et perspectives

Les résultats du criblage toxicologique systématique réalisés par le Toxtyper® sur 50 échantillons plasmatiques suggèrent le réel intérêt de ce système en toxicologie hospitalière. L’optimisation des étapes pré- (traitement d’échantillon) et post-analytique (interprétation du rapport d’analyse) sont toutefois indispensables afin de garantir la fiabilité des informations fournies au clinicien. Ultérieurement, le Toxtyper® devra être évalué sur un aspect quantitatif, pour d’autres matrices (biologiques ou non), et être discuté pour d’autres aspects de la toxicologie tels que la mise en évidence et le suivi de conduites addictivies.

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Vol 28 - N° 2S

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