L'acidose lactique n'est qu'un symptôme ; elle n'est pas une entité (et pas plus un « coma diabétique »). Depuis les accidents survenus avec la phenformine, les biguanides sont au centre des préoccupations. L'analyse des données expérimentales, de la pharmacologie, des effets thérapeutiques, et de la pharmacovigilance, font faire à notre conception des problèmes pour la metformine plus qu'un virage à 90° par rapport à la phenformine : non seulement il apparaît que le pronostic de l'acidose lactique chez le sujet traité par metformine ne dépend que de la sévérité des pathologies presque toujours associées, et non pas du degré d'accumulation de metformine, mais la metformine pourrait même avoir des effets protecteurs. La prise de conscience d'un tel décalage par rapport à la phenformine doit conduire à plus de rationalité dans les choix de traitement.

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