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Cytopathies mitochondriales au cours de l’infection par le VIH - 01/03/08

Doi : RN-01-2006-162-1-0035-3787-101019-200509181 

Y. Gérard,

H. Melliez,

Y. Mouton,

Y. Yazdanpanah

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Les progrès accomplis ces dernières années avec l’utilisation de trithérapies antirétrovirales puissantes permettant d’obtenir un contrôle de la réplication du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et une amélioration immunologique, ont été tempérés par la description de nouveaux effets secondaires d’incidence croissante. La toxicité mitochondriale représente un des aspects de ces toxicités à long terme des traitements antirétroviraux, le rôle des analogues nucléosidiques ayant été largement souligné. Certaines atteintes mitochondriales ont été bien identifiées, telles que pancréatites sous didanosine, neuropathies sous zalcitabine, myopathies sous zidovudine, acidoses lactiques sous stavudine. Ces atteintes mitochondriales peuvent intéresser plusieurs organes, et revêtent une symptomatologie clinique inconstante, non spécifique, parfois pauci-symptomatique malgré une atteinte métabolique avancée pouvant menacer le pronostic vital. Au-delà de l’inhibition de l’ADN polymérase gamma par les analogues nucléosidiques, avec chute de l’ADN mitochondrial au niveau de certains organes cibles, plusieurs mécanismes physiopathologiques interagissent, le rôle du VIH lui-même ainsi que le terrain génétique sous-jacent devant être mieux identifiés. Devant de tels cas, il apparaît impératif d’éviter toute toxicité cumulée. Devant les atteintes les plus graves ou dont la symptomatologie persiste, il est licite de proposer des vitamines, cofacteurs mitochondriaux ou anti-oxydants. L’avenir repose cependant sur l’utilisation d’analogues nucléosidiques puissants, moins toxiques, et sur d’autres classes médicamenteuses.

Mitochondrial cytopathies associated with HIV infection.

The tremendous progress achieved during the last few years with the use of highly active antiretroviral therapy in suppressing HIV replication together with improvements in immunity have been tempered by a growing number of new adverse effects. Mitochondrial toxicity is one aspect of these long-term toxicities of antiretroviral drugs, with the role of nucleoside analogs particularly underlined. Some cases of impaired mitochondrial function have been clearly identified, such as pancreatitis due to didanosine, neuropathy due to zalcitabine, myopathy due to zidovudine, and lactic acidosis due to stavudine. These mitochondrial toxicities can affect several organs, presenting different patterns of symptoms: from asymptomatic to states with few symptoms despite huge metabolic abnormalities whose prognosis is immediately life-threatening. Beyond the inhibition of DNA polymerase gamma using nucleoside analogs, responsible for decreasing mitochondrial DNA in certain targeted organs, it appears that several physiopathologic mechanisms interact to explain this observed toxicity, HIV itself plays a role, and the underlying genetic pool needs to be better identified. Such cases mean that, it is imperative to avoid cumulated toxicities caused by associated treatments. With serious cases, or persistent symptoms despite discontinuing the nucleoside analogs responsible for such toxicity, one must propose vitamins, mitochondrial co-factors, or anti-oxidants. However, the future lies in the use of potent, less toxic nucleoside analogs, and in developing compounds belonging to other classes of antiretrovirals.


Mots clés : Analogues nucléosidiques , Antirétroviraux , VIH , Toxicité mitochondriale

Keywords: Nucleoside analogs , Antiretroviral therapy , HIV , Mitochondrial toxicity


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Vol 162 - N° 1

P. 62-70 - janvier 2006 Retour au numéro
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