Nouveau regard sur les vulvodynies spontanées - 17/05/16
Résumé |
Objectifs |
Ce travail vise à argumenter l’hypothèse psychosomatique de l’étiologie des vulvodynies spontanées et d’en déduire des axes thérapeutiques adaptés.
Méthodologie |
Les données de ce travail sont essentiellement issues de l’expérience clinique des auteurs, notamment dans le cadre d’une consultation multidisciplinaire de pathologie vulvaire. Les hypothèses émises sont confirmées par des travaux scientifiques cités en référence.
Discussion |
La définition de la vulvodynie ne semble plus aujourd’hui remise en question. Il s’agit cependant d’un ensemble de situations assez hétéroclites, parmi lesquelles les vulvodynies généralisées spontanées (GVD) posent incontestablement le plus de problèmes diagnostiques et thérapeutiques. Diverses explications physiopathologiques ont été avancées. De nombreux arguments permettent aux auteurs de ce travail de penser que l’hypothèse psychosomatique doit être privilégiée. Pour apparaître, la GVD y suppose la conjonction de 3 paramètres : d’une part, une personnalité dominée par l’anxiété, voire la dépression, d’autre part, un facteur déclenchant, local ou psychologique, et enfin une problématique sexologique sous-jacente. Cette symptomatologie altère toujours de manière importante la qualité de vie de la patiente et génère à son tour une angoisse considérable, a fortiori dans la mesure où la plupart des praticiens ne la connaissent pas bien, et ne peuvent ni l’expliquer, ni proposer un traitement logique et efficace. Aucune approche thérapeutique simple n’a fait la preuve de son efficacité et, pour les auteurs, ne pourra jamais le faire. Cette approche thérapeutique est nécessairement complexe, multidisciplinaire, et fait notamment appel à une prise en charge psychosexologique qui intégrera un travail sur le corps.
Conclusion |
La GVD ne doit plus rester une symptomatologie mystérieuse qui altère de manière majeure la qualité de vie de la patiente et interpelle le corps médical. Cependant, il s’agit d’une maladie complexe, dont la prise en charge est multidisciplinaire, chronophage, et qui doit prendre en considération une dimension psychosexologique déterminante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
This work aims to discuss the hypothesis by which spontaneous vulvodynia etiology is psychosomatic, and to suggest some suitable therapeutic angles.
Method |
The data for this work essentially stems from the authors’ clinical experience, in particular within the framework of multidisciplinary consultations for vulvar pathology. The resulting hypotheses are confirmed by scientific works quoted in reference.
Results |
Everyone seems to agree today on the definition of vulvodynia. This however covers a whole host of very different situations, including generalized spontaneous vulvodynia (GVD), which is without question the hardest one to diagnose and treat. Numerous arguments lead the authors of this work to believe that a psychosomatic origin is the most likely. To appear, GVD requires the association of 3 parameters: firstly a personality dominated by anxiety, sometimes, even depression, secondly a local or psychological triggering factor, and finally an underlying sexological problem. The symptoms of GVD always have a significant negative impact on the patient's quality of life and this in turn generates ever more anxiety, especially as most practitioners are not very familiar with it and can neither explain it, nor offer a logical and effective treatment. No simple therapeutic approach has ever been able to demonstrate its efficacy and, in the authors’ opinion, never will. Any therapeutic approach for this problem will inevitably be complex and multidisciplinary, and must include in particular a psychosexological element, which will integrate work on the body.
Conclusion |
GVD must no longer remain a mysterious set of symptoms that cause a major deterioration in the patient's quality of life, whilst puzzling and confusing the medical profession. However, it is a complex disease, and its treatment has to be multidisciplinary and long-term, including a significant psychosexological dimension.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vulvodynie, Douleur vulvaire
Keywords : Vulvodynia, Vulvar pain
Plan
Vol 25 - N° 2
P. 52-60 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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