F10 : Manifestations cutanées associées inhabituelles au cours d’une hépatite virale C - 28/05/16
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Résumé |
Introduction |
L’infection chronique au virus de l’hépatite C (VHC) peut être associée ou révélée par diverses manifestations cutanées. Nous rapportons un cas d’infection chronique au VHC associée à des manifestations cutanées inhabituelles.
Observation |
Il s’agissait d’une patiente de 54 ans, ayant eu un antécédent de vitiligo évoluant depuis 30 ans, qui avait consulté pour prurit des jambes. Elle n’avait pas d’autres antécédents médico- chirurgicaux ni d’habitude toxique. La maladie débutait deux mois avant sa venue par l’extension du vitiligo et l’apparition de prurit au niveau des lésions achromiques des jambes, laissant des lésions en plaques secondairement suintantes. L’examen retrouvait ainsi un vitiligo étendu à 75% de la surface corporelle, dont les lésions au niveau des jambes et du dos des pieds étaient surmontées de plaques érythémato-squameuses nummulaires suintantes. Le reste de l’examen était sans particularité. Nos explorations révélaient une bicytopénie, une hypergammaglobulinémie polyclonale, une cytolyse, une choléstase, la positivité des anticorps anti VHC avec charge virale à 6,18log et Fibro-Actitest côté F4A3. Le bilan d’autoimmunité revenait négatif. La TSH était à la limite basse. L’histopathologie cutanée montrait un eczéma chronique. L’échographie abdominale retrouvait un foie atrophique avec hypertension portale. Nous retenions le diagnostic d’infection chronique active au VHC compliquée de cirrhose hépatique au stade B de Child-Pugh associée à un vitiligo et à un eczéma nummulaire. Ces lésions s’étendaient et récidivaient malgré la corticothérapie locale. La patiente décédait des complications de sa cirrhose à défaut de traitement de l’hépatite C pour contrainte pécuniaire.
Discussion |
Au cours de l’infection chronique au VHC, les principales manifestations dermatologiques sont le lichen plan, les vascularites leucocytoclasiques par cryoglobulinémies mixtes, les vascularites systémiques type périartérite noueuse, le syndrome sec, le prurit compliqué ou non d’eczéma. Elles s’expliquent par la présence intra-cellulaire du virus, la présence de complexes immuns et de processus auto-immuns intra-dermiques. Chez notre patiente, nous suggérons un rôle du VHC dans l’aggravation du vitiligo et l’eczéma nummulaire réfractaire. En effet, Taffaro et al rapportaient un vitiligo guéri sous traitement avec interféron PEGylé et ribavirine chez un porteur d’hépatite C chronique. En outre, le prurit aggravant l’eczéma, pouvait être entretenu par une forte activité d’autotaxine et d’acide lysophosphatidique, corrélée au VHC en l’absence du traitement antiviral.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : virus de l’hépatite C, vitiligo, eczéma réfractaire
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S15-S16 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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