CO 25 : Représentations socioculturelles des patients atteints de dermatoses au CHU de Treichville - 28/05/16
Résumé |
Introduction |
La maladie est toujours un évènement qui exige pour le malade une recherche de cause et de sens. Les représentations socioculturelles que se font les patients dépendent de facteurs individuels, familiaux, sociaux et culturels. Cela ne doit pas être perçu par le médecin comme un obstacle. Il est donc important de comprendre les représentations qu’ils font de leurs maladies afin d’améliorer leur prise en charge. Cela est d’autant plus vrai que nous nous trouvons en dermatologie où les pathologies sont affichantes, inesthétiques et dans des pays en voie de développement comme le nôtre. Plusieurs études ont été menées dans de nombreuses spécialités médicales mais en dermatologie, les données sont encore partielles. Cette étude a été menée afin de décrire les différents aspects épidémiologiques des patients atteints de dermatoses et ayant une représentation socioculturelle, d’identifier les aspects cliniques, les modèles de représentation et l’itinéraire thérapeutique des patients.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive et analytique sur une durée de 2 mois. Tous les patients hospitalisés au cours de cette période au service de dermatologie avaient été inclus d’office. En consultation 10 patients par jour ont été inclus également pendant cette période sur un mode de recrutement simple en incluant un patient sur deux s’y présentant. Un questionnaire leur était soumis après consentement éclairé. Les représentations étaient appréciées sur les modèles punitifs (religieux, biomédical, psychosomatique, terrain pathogène), les modèles persécutifs (possession maléfique, complot, écologique, héréditaire) et le modèle fatum (destin de l’individu).
Résultats |
361 patients avaient été enquêtés. Les patients ayant des représentations socioculturelles étaient au nombre de 110 (30,5%) avec un sex-ratio de 0,62 et une moyenne d’âge de 43,6 ans. Parmi eux, 29% consultaient un centre de santé en première intention. Ils n’avaient pas d’explication sur leurs représentations dans 63,63% des cas. Ils en avaient sur les modèles persécutifs dans 28,18% des cas ; sur les modèles punitifs dans 8,18% des cas et aucun cas sur le modèle fatum. L’origine était la famille (67,2%), le patient lui-même (66,3%), et les amis (20%). Ils y adhéraient dans 78% des cas, doutaient dans 19,2% des cas et n’y croyaient pas dans 2,8% des cas. Les papules étaient les plus représentées mais la différence était significative pour les bulles, les macules et les ulcérations (p = 0,05). Enfin, on notait parmi eux plus de patients présentant des grosses jambes (29,1%), des dermatoses squameuses (20,9%) et d’exanthèmes maculo-papuleux (20%).
Conclusion |
Interroger les patients sur leurs représentations socioculturelles face a leurs dermatoses peut aider a la prise en charge car c’est une donnée que vivent certains d’entre eux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Dermatoses, représentations socio-culturelles
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S29 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?