P 40 : Nécrolyse épidermique toxique à la Lamotrigine - 28/05/16
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Résumé |
Introduction |
Chez environ 5 p. 100 des adultes, une réaction cutanée allergique peut survenir sous lamotrigine (LTG) en particulier lors de l’association au valproate, le plus souvent à type de rash cutané, rarement un syndrome d’hypersensibilité aux anti épileptiques, plus exceptionnellement un syndrome de Lyell. Nous rapportant une nouvelle observation, avec le développement d’une nécrolyse épidermique toxique fatale 16 semaines après l’introduction de la LTG.
Observations |
Patiente âgée de 24 ans, aux antécédents d’épilepsie tonicoclonique, généralisée, réfractaire évoluant depuis la petite enfance, diagnostiquée à l’âge de six ans.
Quatre mois avant sa consultation à notre niveau, la LTG AmitralR comprimé de 25mg, fut introduite en association au VPA (1 000 mg/ jour) par son neurologue traitant, avec une dose initial de 12,5mg deux fois par jour, pendant 16 semaines, avec échec thérapeutique et répétition des crises généralisées, une augmentation des doses de la LTG était préconisée à 50 mg deux fois par jour.
Trois jours plus tard, la patiente était hospitalisée, dans un état général très altéré, fièvre à 39, hypotension 90mmHg/50mmHg, L’examen dermatologique retrouvait un érythème qui occupait la totalité des téguments avec de rare intervalle de peau saine parsemé de bulle géante, Nikolsky très positif avec des décollements en linges mouillés, une atteinte palmoplantaire et du visage, l’examen des muqueuses retrouvait, une conjonctivite mucopurulante, et ectropion bilatéral, une chéilite ulcéro-nécrotico-hémorragique très douloureuse avec impossibilité de l’ouverture de la bouche et de la déglutition.
Le diagnostic de syndrome de Lyell induit par la Lamotrigine était alors retenu, motivant l’arrêt immédiat de la molécule et un transfert rapide en unité de soin intensif, malgré la mise en route de schéma de réanimation, de support hémodynamique, d’alimentation parentérale l’évolution était rapidement défavorable, par l’installation de trouble de la conscience et une dyspnée, la patiente décédait 48 heures plus tard dans le tableau d’une détresse respiratoire aigüe.
Conclusion |
Parce qu’une dose initiale forte et/ou un schéma de titration rapide jouent un rôle crucial dans l’apparition de réaction cutanée ou systémique à la LTG, le respect du schéma thérapeutique, la surveillance rapprochée et l’arrêt de la molécule à la moindre réaction, semblent être les sommets du triangle de sécurité de l’utilisation de la LTG.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Lyell, Lamotrigine, Titration rapide
Plan
Vol 143 - N° 4S1
P. S49-S50 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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