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P 64 : Evaluation de l’efficacité et de la tolérance du gel rubéfiant chez des sujets présentant une alopécie de traction - 28/05/16

Doi : 10.1016/S0151-9638(16)30239-3 
M. Diallo 1, , M. Kaloga 2, B.E. Kay 3, S. Chehadi 4, P.E. Happi 5, V. Durosier 6, L. Liegard 6
1 Service de dermatologie, Université Cheickh Anta Diop, Dakar, Sénégal 
2 Service de dermatologie, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire 
3 Service de dermatologie, CNHU Cotonou, Bénin 
4 Dermatologue, Dakar, Sénégal 
5 Dermatologue, Douala, Cameroun 
6 Direction médicale Ducray, Laboratoires Pierre Fabre, Lavaur, France 

*Auteur correspondant

Résumé

Introduction

L’alopécie de traction (AT) semble « épidémique » en Afrique noire où elle concerne environ 33% des femmes adultes, représentant la 2° cause d’alopécie dans cette région. En dehors des mentions anecdotiques de l’utilisation du minoxidil topique, il n’a été rapporté, à ce jour, à notre connaissance, de traitement médical connu dans cette forme d’alopécie si fréquente. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance du gel rubéfiant dans l’AT.

Matériel et Méthodes

Il s’agissait d’un essai clinique en ouvert, non comparatif, multicentrique mené par 5 dermatologues exerçant dans 4 pays africains, sur une période de 9 mois, incluant une série consécutive de 85 femmes adultes, consentantes, présentant une AT. Le gel rubéfiant était appliqué 1 à 2 fois/jour sur une période de 3 mois et les patients ont été revus à S4, S8 et S12. Les paramètres étudiés étaient les caractéristiques des patientes, leurs habitudes capillaires, les caractéristiques de l’AT (siège, signes cli - niques, sévérité selon le Marginal Traction Alopecia Severity score (m-TAS score), l’observance et la tolérance. La réponse clinique a été évaluée par le malade et par l’investigateur selon le m-TAS score ainsi qu’une échelle de 0 à 10 et des photographies illustratives comparatives. Le test en intragroupe (J0 vs S12) a été utilisé pour la comparaison avec une significativité si p < 5%. L’évolution à S12 a été évaluée p ar le test de Mac Nemar pour les variables qualitatives et le test de Student pour celles quantitatives.

Résultats

Les femmes étaient âgées en moyenne de 30,8 ans, pratiquaient toutes des coiffures avec traction de différents types depuis en moyenne 53.2 mois, un défrisage chimique dans 93% des cas à raison de 6,4 fois/an en moyenne, le plus souvent avec un défrissant No-Lyer (66.2%) et une extension capillaire (52.6%). L’alopécie s’accompagnait de cheveux miniaturisés dans 78.3% des cas, de cheveux coupés (72%), de gaines péripilaires (42%), de squames (25%), de papules et pustules (11%), mais aussi de démangeaisons (35.7%), d’une sensibilité (12.5%), de tiraillements (10%), de sensations de brûlure (6.1%) et de douleurs (4.8%). À J0, le score m-TAS moyen de sévérité était de 8.2. La posologie (rythme et quantité) était respectée strictement dans (63.8%). À S12, le score m-TAS moyen était de 5.9, soit une réduction significative de -2.3 (p < 0,001) et une diminution significative des signes objectifs et fonctionnels associés. Une amélioration globale dans 97,5% était notée par les patients et les investigateurs. La tolérance globale était bonne dans 54.5% et excellente dans 36.4%. Un seul cas de sortie d’étude liée à un eczéma était noté.

Conclusion

Le gel rubéfiant représente un traitement efficace et bien toléré de l’alopécie de traction

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Alopécie, pratiques cosmétiques, cuir chevelu


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Vol 143 - N° 4S1

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