Les dermatites de contact au cobalt ne cessent d’augmenter en parallèle avec les modifications et le développement de l’industrie. Ce travail a pour objectif d’évaluer la prévalence des dermatites de contact au cobalt, d’étudier les caractéristiques des patients qui ont présenté une allergie au cobalt d’allure professionnelle, et de déterminer les secteurs d’activité les plus concernés par les dermatites allergiques dues au cobalt.

Il s’agit d’une étude rétrospective transversale des cas de dermatites de contact dues au cobalt ayant consulté à l’unité de dermato-allergologie du service de médecine de travail du CHU Ferhat Hache de Sousse de 1990 à 2010, basée sur un questionnaire standardisé comportant les caractéristiques personnelles et professionnelles des patients et les résultats des tests épicutanés.

Au total, 186 cas de dermatites de contact au cobalt ont été colligés de 1990 à 2010 ; les dermatites de contact au cobalt prédominent chez les sujets de genre masculin (64 %), la moyenne d’âge était de 39,15±10,64ans, l’origine professionnelle a été notée chez 69 % des cas. Les secteurs les plus incriminés étaient : le bâtiment et travaux publiques (14 %), l’hôtellerie et la restauration (11,3 %), l’industrie textile (9,1 %), et le milieu des soins (8,6 %). La modification la plus pertinente de l’évolution du cobalt en comparant les cinq premières et les cinq dernières années d’étude était : l’augmentation de la sensibilisation au cobalt (13,6 % versus 18,43 %).

Une étude multicentrique peut être nécessaire pour avoir des données à l’échelle nationale.