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De l’inquiétante étrangeté à la dépersonnalisation. Quand l’affect pousse le moi vers les bords de l’‘autre de l’objet’, le sujet - 03/06/16

Doi : 10.1016/j.evopsy.2015.12.002 
Gérard Pirlot  : Professeur de psychopathologie psychanalytique université Toulouse II, ancien psychiatre des hôpitaux, psychanalyste membre de la société psychanalytique de Paris, directeur du laboratoire LCPI, Sylvie Bourdet-Loubère : Maître de conférences en psychopathologie clinique, psychologue clinicienne, membre du Laboratoire LCPI
 Clinique pathologique et interculturelle, EA 4591, 5, allée Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex 5, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

L’objectif de cet article est d’aborder certains aspects de la clinique psychopathologique contemporaine, celui des formes de dépersonnalisation, apparaissant après-coup comme révélatrices de certaines modalités de la construction subjectale. La racine commune de ces formes est l’inquiétante étrangeté et l’intensité de l’affect d’angoisse.

Méthode

La méthode relève de celle de la clinique issue de deux situations de psychothérapie analytique évaluées et comprises selon la métapsychologie psychanalytique.

Résultats

Le résultat des observations cliniques et de leur compréhension théorique confirme l’aspect transnosographique de la dépersonnalisation comme également la fréquence de ce trouble à l’adolescence, ou chez le jeune adulte, moments de particulière effervescence de la vie pulsionnelle.

Discussion

Dans la discussion, les auteurs, après avoir rappelé les différentes utilisations que fit Freud des termes d’inquiétante étrangeté et dépersonnalisation, défendent l’idée que derrière les différents aspects de la dépersonnalisation sont posés les aspects quantitatifs d’un affect agissant sur le couple pulsion/objet. Or, ce couple se conjugue à celui de moi/sujet. Dès lors le sujet, bousculé dans ses frontières et sa construction subjectale du fait des modalités de disfonctionnement de ces couples (pulsion/objet ; moi/sujet), ne se vit « dépersonnalisé » qu’à être « l’objet de l’objet » ou encore « l’autre de l’objet » d’une pulsion dont son représentant, l’affect, déchire un Moi-je selon une structuration antérieure névrotique, « limite » ou psychotique.

Conclusion

En conclusion, il apparaît que c’est l’intensité de l’affect conjugué aux mécanismes de défense sollicités (retour du refoulé, retour perceptif, d’une part, clivée du moi) qui détermine des expériences subjectives et psychiques allant de l’inquiétante-étrangeté à la dépersonnalisation. Deux vignettes cliniques illustreront le propos.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objective

The aim of this article is to approach certain aspects of contemporary psychopathology, those concerning forms of the-personalisation deferred action, and seeming to evidence certain modes of construction of the subject. The common root of these forms is the “uncanny” and the intensity of the affect of anxiety.

Methods

The method used is allied to clinical practices derived from two analytic psychotherapy situations, assessed and understood according to psychoanalytical meta-psychology.

Results

The results of clinical observations and their theoretical comprehension confirm the trans-nosographic nature of de-personalisation, and likewise the frequency of this disorder in adolescence and among young adults, age groups corresponding to periods of hyperactive drive.

Discussion

After recalling the different uses made by Freud of the terms “uncanny” and “depersonalisation”, the authors support the idea that behind the different aspects of de-personalisation can be found a quantitative impact of an affect that acts on the “object/drive” dyad, which in turn articulates with the “ego/subject” dyad. In this sense, the subject can be seen as perturbed as to his boundaries, and his subject-construction which then appears as “the object of the object” of a drive, and of what represents that drive, the affect, which can readily attack an ego, whether neurotic, borderline or psychotic.

Conclusion

In conclusion, it appears that it is the intensity of the affect combined with the defence mechanisms that are called upon (return of repressed elements, return of the perception of damage to the ego) that determine subjective and psychic experiences extending from the “uncanny” to depersonalisation. Two clinical vignettes are presented to illustrate our content.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Inquiétante-étrangeté, Dépersonnalisation, Je, Sujet, Moi, Littérature, Honte, Psychanalyse

Keywords : The uncanny, Depersonalisation, The Ego, The subject, Literature, Shame, Psychoanalysis


Plan


 Toute référence à cet article doit mention : Pirlot G, Bourdet-Loubère S. De l’inquiétante étrangeté à la dépersonnalisation. Quand l’affect pousse le moi vers les bords de l’‘autre de l’objet’, le sujet. Evol Psychiatr XXXX; vol (n°): pages (pour la version papier) ou URL [date de consultation] (pour la version électronique).


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Vol 81 - N° 3

P. 575-587 - juillet 2016 Retour au numéro
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