L’interruption médicale de grossesse sans fœticide : une enquête nationale - 10/06/16
, P. Bétrémieux, V. Morel, M.-L. Huillery, G. Le BouarBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
But |
L’IMG sans fœticide est mal connue et moins pratiquée que les soins palliatifs effectués après la naissance à terme d’un enfant ayant une pathologie létale. Peu d’équipes l’envisagent et sa pratique reste confidentielle. Cette enquête tente d’en cerner les pratiques.
Matériel et méthodes |
Enquête nationale par questionnaire auprès de 50 centres de diagnostic anténatal dépendant d’un CPDPN.
Résultats |
Trente-et-un centres ont répondu. Sept équipes ont rapporté leur expérience de l’IMG sans fœticide après 22–24 SA. Cette pratique concerne les fœtus atteints de pathologies « létales ». L’absence de fœticide fait suite à une demande parentale ou à une proposition de l’équipe médicale, après discussion pluridisciplinaire au cas par cas. Les enfants nés vivants au décours de ces IMG bénéficient tous de soins palliatifs. Les 24 autres centres ayant répondu à notre enquête réalisent systématiquement le geste fœticide au-delà de 22–24 SA. Ils souhaitent ainsi « protéger » le fœtus, ses parents et les soignants. Une majorité de ces équipes a déjà été confrontée à des demandes parentales d’abstention mais peu y répondent favorablement.
Conclusion |
Une solide « culture palliative » semble essentielle pour permettre aux soignants d’envisager le développement de l’IMG sans fœticide.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose |
Termination of pregnancy without feticide (TOPWF) is poorly known in France and far less practiced than palliative care after term birth of a child having a lethal pathology. Few teams consider it and its practice remains confidential. This survey tries to describe it.
Material and methods |
A national survey was realized in 2014 using a questionnaire sent to 50 centers of prenatal diagnosis depending on a perinatal diagnosis center in France.
Results |
Thirty-one centers answered the questionnaire. Seven teams shared their experience of TOPWF after 22–24 weeks gestation (WG). This practice concerned fetuses affected by “lethal” pathologies. The absence of feticide followed a parental request or a proposal of the medical team, after individual discussion in a multidisciplinary meeting. All the children born alive after TOPWF benefited of palliative care. The 24 other centers having answered our investigation performed systematically the feticide beyond 22–24 WG. They so wished “to protect” the fetus, the parents and the nursing team. A majority of these teams faced parental demands of abstention of feticide but few of them answered it favorably.
Conclusion |
A robust “palliative culture” seems essential to allow the nursing team to consider the development of TOPWF.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : IMG sans fœticide, Soins palliatifs
Keywords : Termination of pregnancy without feticide, Palliative care
Plan
Vol 45 - N° 6
P. 619-625 - juin 2016 Retour au numéro
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